Contrairement à d’autres joueurs, Russell Westbrook n’est pas obnubilé par la quête d’une bague.
A l’inverse de certains de ses pairs, Russell Westbrook se soucie davantage de ce qu’il est capable de faire et de réussir hors des terrains pour aider la jeunesse et sa communauté et ne voit pas dans l’obtention d’un titre la seule manière de laisser un héritage positif et de valider sa carrière. Une position plus qu’intéressante que Westbrook a pris le temps de développer pour ses interlocuteurs.
« Je joue au basket depuis toujours. Comme ma femme l’a dit, il est capital de ne pas laisser les gens vous dissuader de vos objectifs, de votre plan. Le meilleur exemple, ce sont les matches universitaires que je regarde. On dit n’importe quoi sur ces gamins à la télévision. On ne connait pas ces jeunes, ni leurs familles, ni d’où ils viennent, ni ce qu’ils ont traversé. On ne connait pas leurs peurs ou leurs douleurs. Mais ce qui est dit à la télévision peut déterminer notre vision de ces gamins, ce qui va influencer leur façon d’atteindre leurs buts. Peut-être qu’un de ces gamins ne sera pas drafté, qu’il ne pourra pas prendre soin de sa famille et ainsi créer de la richesse pour sa communauté. Ça va bien plus loin que le basket. Ma vie est concentrée sur ce sujet-là. Ma femme l’a dit : je reste en retrait, je ne parle pas beaucoup car je n’aime pas polémiquer avec les gens. Mais il y a une chose que je ne vais plus tolérer : qu’on raconte des histoires et de la merde sur moi, sans raison » explique Russell Westbrook dans des propos traduits par Basketusa. « J’essaie d’aider des gens dans le monde entier avec ma position et personne ne peut m’enlever ça. J’ai la chance d’être dans cette position. Un titre NBA ne changerait pas ma vie. Je suis heureux. Je suis un champion depuis que je suis arrivé en NBA. J’ai grandi dans la rue. Je suis un champion. Je n’ai pas besoin d’être champion NBA. Je connais beaucoup de champions NBA qui sont misérables, qui ne font rien pour les autres, ni pour les gens du monde entier. Mon héritage n’est pas celui du terrain, car je vais jouer au basket toute ma vie. Mon héritage, c’est ce que je fais en dehors des parquets, les gens que je peux aider et inspirer. C’est pour ça que je continue, et c’est important de ne pas laisser la négativité s’installer. Ça a toujours été comme ça dans ma carrière, aucun joueur ne prend autant que ce que j’encaisse constamment. Mais je prends le côté positif car, si on parle de moi, c’est parce que je fais quelque chose de bien. C’est comme ça que je vois les choses. »
Dans la Capitale de l’Oncle Sam, l’ancien MVP peut sans doute trouver un terreau fertile pour développer ses projets « off the court ».