La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain. Nate McMillan vient d’en faire la douloureuse découverte.
Il y a trois semaines, alors qu’il lui restait encore une année de contrat, Nate McMillan avait été prolongé d’une année supplémentaire par le front office des Pacers. Suite à l’élimination des Pacers par le Heat, la franchise de l’Indiana a opéré un sacré rétro-pédalage en décidant finalement de licencier son entraineur.
Nate McMillant revient sur cet enchainement pour le moins surprenant. « Il y avait une raison de signer cette prolongation de contrat, c’était d’avoir cette opportunité. Je pensais au moment de signer qu’on passerait le premier tour car on avait un effectif en meilleure santé, à l’exception de Jeremy Lamb. J’étais confiant sur le fait qu’on puisse battre ces équipes… Si nous avions eu un effectif au complet et que nous avions perdu, alors j’aurais pris la décision à leur place. Mais j’ai conscience que parfois, on n’a pas de chance » explique-t-il à The Athletic. « Mon contrat se terminait le 30 juin, et il fallait discuter contrat. (…) J’avais tous mes joueurs, sauf Lamb. Domas était là, et j’ai toujours pensé que Victor allait jouer. Donc, j’ai signé cette prolongation en me disant : « L’an prochain, on aura tout le monde, et j’aurai une chance de plus ». Et puis, on est arrivé dans la bulle et Domas s’est blessé… Et je sais que j’avais dit à la direction qu’il fallait passer le premier tour. Donc, lorsqu’ils ont pris leur décision, je l’ai comprise. »
Le sweep infligé à Indiana par le Heat aura provoqué le licenciement de celui qui a toujours amené les Pacers en Playoffs. Une éviction surprise que McMillan doit encore digérer. « Je vais prendre cette année, et simplement observer. Beaucoup de choses ont changé, dans la NBA et le jeu. Je vais prendre une année sabbatique, et voir ce qu’il se passe, mais je ne reprendrai pas. » a conclut l »entraineur de cinquante-six ans envers qui plusieurs cadres de l’équipe se sont montrés critiques pour sa gestion tactique de la série face à Miami.
« Parfois, il y a des styles de jeu que des franchises veulent jouer, mais j’ai toujours eu le sentiment que votre effectif dicte votre style de jeu. Beaucoup de gens, pendant des années, ont essayé de devenir les Spurs ou les Warriors, et Coach Pop a lancé le mouvement avec des shooteurs qui s’écartent, qui tirent beaucoup à 3-points, surtout dans le corner » se défend McMillan. « Les gens parlaient de ce style de jeu, et soudain Pop a récupéré deux intérieurs, LaMarcus Aldridge et Pau Gasol, et aujourd’hui les gens disent qu’il a toujours joué en fonction de ses joueurs. J’ai regardé mon effectif, et j’ai essayé de mettre mes joueurs dans les meilleures dispositions possibles pour qu’on gagne. J’aurais aimé courir, et lorsque j’étais joueur, c’est comme ça que je jouais. Mais l’effectif dicte votre style de jeu.«