Si Michael Jordan fut l’un des plus grands attaquants de l’histoire de ce sport, il était aussi un défenseur redoutable et redouté.
Avec ses dix titres de meilleur scoreur de la NBA, Michael Jordan se pose légitimement comme le plus grand attaquant de l’histoire. Mais Jordan était aussi un sacré défenseur. Il a notamment été élu meilleur défenseur de la ligue et fut cité à neuf reprises dans la meilleure équipe défensive de la ligue. Si MJ pouvait punir n’importe quel défenseur avec son arsenal offensif, il pouvait aussi étouffer et détruire n’importe quel adversaire grâce à sa défense.
« Il avait des mains très rapides et il était très intelligent dans sa manière de les utiliser. Plus vous êtes athlétique et dominant, moins les gens vous créditent sur votre intelligence. C’est marrant, Bird et Magic n’ont jamais été de grands athlètes et on leur a donné du crédit grâce à leur cerveau. Mais Michael était tout aussi intelligent. Ça, combiné à ses qualités athlétiques, faisaient de lui un défenseur suffocant. Vous preniez le ballon en vous disant ‘est-ce que ce mec va me laisser passer le milieu de terrain ?' », se rappelle Doc Rivers. « C’est le meilleur défenseur de l’histoire parmi les superstars. J’ai toujours dit que les défenseurs qui trash-talk avaient plus d’impact que les attaquants qui le faisaient. Michael disait ‘je sais ce que tu veux faire, mais aujourd’hui tu ne vas pas le faire’. C’était compliqué pour moi parce que je n’allais qu’à droite. »
Patrick Ewing loue aussi les qualités de son ami. « Il m’a eu quelques fois. Le truc avec lui et Scottie, c’est qu’ils étaient assez grands, costauds et athlétiques pour défier des gars comme moi. Michael pouvait prendre le premier bump. La plupart des joueurs ne peuvent ou ne veulent pas absorber le contact. Lui s’en foutait » analyse-t-il.
Une analyse complétée par celle de BJ Armstrong, son ancien coéquipier. « Dans mon esprit, Michael Jordan était un défenseur qui est devenu un attaquant exceptionnel. Il connaissait mieux le jeu de ce côté du terrain. La façon dont il bougeait, anticipait, et sa faculté d’inventer plusieurs façons de scorer étaient basés sur sa vision de la défense » ajoute l’ex-Bull. Contrairement à d’autres superstars NBA, MJ ne se reposait pas en défense et c’est tout à son honneur.