Pour se motiver et tenter d’être performant lorsqu’il était encore joueur, Steve Kerr adoptait une technique assez étonnante.
« Dans son livre, Timothy Gallwey parlait d’un joueur de tennis qui avait des problèmes de confiance en lui. Il lui avait conseillé d’imaginer que pour une journée il était le meilleur joueur du monde. Quand tu entres sur le court, tu n’es plus toi. Tu es Björn Borg. Il racontait que ce gars était devenu incroyablement plus fort grâce à ça » a raconté Steve Kerr lors d’un passage chez The Ringer. « Je me suis dit que c’est ce que je devais faire. A l’entraînement, je galérais un peu. J’étais un peu trop cérébral, je réfléchissais trop. Donc je choisissais d’incarner des gars crédibles. Je n’allais pas choisir de devenir Michael Jordan. J’en étais incapable. Par contre, j’aimais bien prendre des mecs dont je me disais que j’aurais pu être eux. J’aimais beaucoup Jeff Hornacek. Il faisait à peu près la même taille que moi, mais c’était un bien meilleur joueur que moi. Il était All-Star, c’était un grand shooteur et il avait plus de flair et de choses dans son jeu que moi. Plus d’imagination aussi.«
Et cela semblait fonctionner. « Rien ne semblait l’atteindre alors que moi j’étais mon propre obstacle. Donc un jour je suis arrivé à la salle en me disant : OK, aujourd’hui je vais être Jeff Hornacek. Je ne lui ai jamais raconté cette histoire (rires). Et là, je réussis le meilleur entraînement de ma saison. J’étais en feu, agressif et je rentrais tous mes shoots » a ajouté le coach des Warriors. « Tout le monde est venu me voir à la fin pour me féliciter. Et moi je me disais que j’étais pathétique ! Je devais prétendre être quelqu’un d’autre pour donner le meilleur de moi-même. Ça n’a aucun sens ! Mais j’ai continué à le faire. Je me trimbalais toujours avec le bouquin de Gallwey. Dès que ça n’allait plus, que j’étais dans une mauvaise passe, je ressortais ce livre ».