Presque tous les observateurs sont unanimes: Rudy Gobert, aussi fort soit-il, ne mérite pas d’être le titulaire du troisième plus gros contrat de l’Histoire. Ce mardi, en réalisant une action – défensive, évidemment – décisive, le pivot tricolore a, un peu, justifié ses émoluments tout en faisant preuve de son habituelle « humilité ».
En décrochant le troisième plus gros contrat de l’Histoire, Rudy Gobert a réussi le braquage parfait. Augmentation du salary cap et difficultés pour le Jazz d’attirer de bons free agents à Salt Lake City expliquent en partie pourquoi le front office d’Utah a proposé de tels émoluments à Gobert. Si dans sa tête – avec sa « »melonite aïgue » – Gobert estime mériter cet argent, la plupart des observateurs pensent le contraire. Il faut reconnaitre que même si Gobert fait partie des meilleurs défenseurs de la ligue, il souffre souvent en Playoffs face au « small ball » adverse et n’est absolument pas une menace offensive, son « arsenal » se limitant à convertir quelques alley-oops et rebonds offensifs.
Ce mardi, le Jazz l’a emporté de justesse contre les Clippers, 112-109. Avec 45 points, Donovan Mitchell fut le grand artisan du succès des Mormons mais c’est Gobert, en contrant la dernière tentative de Morris, qui a réalisé l’action la plus décisive de la nuit. De quoi faire oublier sa prestation très moyenne (10 points à 2 sur 6 aux tirs et 6 sur 9 aux lancers-francs et 12 rebonds) et justifier ses pharaoniques émoluments ? A vous de nous le dire…
Le Français s’est en tout cas montré très dissert sur son action décisive. « On menait de trois points et on savait qu’il fallait qu’ils marquent à 3-points pour égaler. Kawhi avait la balle, et Joe a changé sur lui, et on l’a forcé à passer. J’ai en quelque sorte feinté d’aller aider, et je savais qu’ils allaient servir Morris. J’ai donc essayé de contester le tir du mieux que je pouvais » contextualise-t-il pour Basketusa. « J’ai essayé de rester concentré sur l’action. Mes coéquipiers ont confiance en moi pour réaliser des actions en défense comme en attaque en fin de match. J’adore ce genre de moment. Dans un match serré, on a l’opportunité d’avoir un impact. On ne peut pas se préoccuper uniquement des points qu’on marque. C’est ce que font les meilleures équipes : trouver un moyen de gagner même dans des matches comme ça. »
Ouais Rudy, c’est bien…