Dans les années ’90, les affrontements entre les Knicks et le Heat valaient le détours et symbolisaient un basket rugueux à base de grosse défense et de bourre-pifs. Cette nuit, pour la première de Derrick Rose avec la franchise de Big Apple, les deux équipes se sont rappelées cette époque révolue, ou presque.
Si depuis plusieurs années les Knicks se distinguaient par leur médiocrité, ce ne fut pas toujours le cas. Dans les années 90, la franchise de Big Apple s’est particulièrement distinguée. Finalistes en 99, les Knicks avaient commencé dès le début de la décennie à faire peur à leurs opposants.
Sous la houlette de Pat Riley – passé ensuite à Miami – et avec Ewing et Starcks comme fers de lance, les New-Yorkais allaient imposer un jeu rugueux et physique pour devenir les meilleurs ennemis des Bulls. « On se détestait. Nos rencontres étaient très physiques. Tant qu’il n’y avait pas de sang, il n’y avait pas de faute« , remarquait Ewing dans ‘The Last Dance’.
Des oppositions qui valèrent plus d’une fois le détour et permirent à Jordan de se sublimer pour devenir réellement le patron d’un MSG en ébullition. Quelques années plus tard, lorsque Pat Riley déménagea en Floride, la tension entre les Knicks et le Heat atteint son paroxysme. Le Heat remplaça les Bulls comme ennemi juré des New-Yorkais.
Cette nuit, c’est à une forme de retour aux années ’90 que se sont livrées les deux franchises dans un match âpre, rugueux, et remporté 98-96 par les Floridiens. Miami a pu compter sur Butler (26 points et 10 rebonds) qui adore ce genre de match et qui retrouvaient son ancien coach et son ancien coéquipiers des Bulls. En effet, D-Rose disputait sa première rencontre sous le maillot des Kniks (enfin, depuis son premier passage) et s’est mis en évidence avec 14 points en sortie de banc. « Cette synergie qu’il y a entre nous, je ne peux pas l’expliquer. Nous formons un drôle de couple !« , assurait D-Rose à ESPN. Le meneur vétéran semblait ravi de retrouver Big Apple.