Cette fois, il y avait dix classes d’écart entre le sublime Joker et le pivot français complètement incapable de stopper son adversaire direct qui lui a collé 47 points dans les gencives sans forcer.
Mi-janvier, Nikola Jokic avait dévoré tout cru Rudy Gobert, pourtant bien mieux payé que le Serbe. Avec 35 points (à 14 sur 23 dont 4 sur 6 à trois points et 100% aux lancers), 14 rebonds, 9 passes et 1 contre, Jokic avait au four et au moulin face à un Gobert très moyen (15 points à 7 sur 13 aux lancers et 13 rebonds).
Si la différence de « classe » avait sauté aux yeux de tous les observateurs, que dire du contraste de cette nuit. Dans la belle victoire des Nuggets 128-117 contre Utah, Jokic semblait faire de Gobert sa marionnette et évoluer à des années lumières du pivot tricolore. 47 points, 11 rebonds, 5 passes, 1 steals et 1 contres pour Jokic, 12 points, 8 rebonds et 1 contres pour Gobert: la stats sont parlantes. Mais l’impression visuelle était encore plus cruelle pour le pivot français totalement à la rue face à son opposant direct.
Si Gobert est certainement un bon pivot défensif en second rideau, c’est souvent bien différent lorsqu’il doit contenir des pivots techniques et talentueux. De quoi sérieusement se poser des questions sur le réel niveau défensif de l’intérieur du Jazz atteint de melonite aigue. Jokic, lui, ne fait pas dans l’esbrouffe et continue de détruire tous ses adversaires.