Plusieurs vétérans font des appels du pied répétés pour retrouver un jersey et regrettent que l’expérience ne soit pas davantage valorisée par les franchises NBA.
Eloigné des parquets depuis le début de saison, Raymon Felton se plaignait récemment du manque d’intérêt des franchises NBA pour les vétérans. « C’est très frustrant parce que je pense que c’est ce dont ces jeunes ont besoin. Les coachs en développement des joueurs sont excellents et c’est quelque chose dont les gamins ont besoin, mais vous avez également besoin d’un vétéran. Quand je suis arrivé dans la ligue, j’avais un tas de vétérans qui m’ont aidé – Juwan Howard, Kurt Thomas, Derek Anderson, Brevin Knight. J’avais des gars comme ça – des gars plus âgés qui avaient déjà joué plus de 14 ans dans la ligue – qui m’ont pris sous leur aile et m’ont appris beaucoup de choses, pas seulement sur le terrain, mais aussi hors du terrain. Je pense que ça manque maintenant. C’est une chose vitale que beaucoup d’équipes ne prennent pas en considération. Vous en avez toujours besoin. Vous avez toujours besoin d’un joueur plus âgé qui est dans la ligue depuis longtemps, qui sait ce que c’est que d’être en NBA, parce que ce sont des choses que les jeunes doivent savoir. Ces gars-là arrivent de plus en plus jeunes en NBA – à 18, 19 ans – ils ont donc besoin de conseils. Parfois, les entraîneurs ne sont pas en mesure de leur faire comprendre ce qu’ils ont besoin de comprendre et n’arrivent pas à faire passer le message. Parfois, ils ont besoin de l’entendre de la part de quelqu’un qui a connu ça pendant 15 ans et en qui il a vraiment confiance et qu’il écoutera. Je pense que c’est une chose vitale qui manque. J’espère qu’un jour ça va changer, mais je ne sais pas » confiait-il.
Un autre vétéran fait le même constat: Mario Chalmers. « J’ai vécu ça. Et, oui, c’est frustrant. Il y a le dicton: “Une équipe veut toujours un winner.” J’ai le sentiment qu’avec mon CV, j’ai prouvé que je suis un winner. Je ne suis pas un mauvais gars dans le vestiaire; Je ne suis pas un con. Donc, le fait de ne même pas avoir une chance ou un essai, rien de tout ça, c’est un peu décourageant. Mais c’est comme ça que le business fonctionne… Je suis vraiment surpris de voir comment ils se sont éloignés de cette philosophie. Ces gars-là sont très importants. Pour moi, certains de mes vétérans étaient D-Wade, Bron, Jermaine O’Neal, Jamaal Magloire et Zydrunas Ilgauskas, donc j’ai eu des vétérans qui ont été All-Stars et ils m’ont donné des conseils sur le basket, la famille, sur beaucoup de choses différentes. J’ai le sentiment que si j’étais GM en NBA ou quelqu’un qui dirige une équipe NBA, je voudrais avoir quelques vétérans dans mon équipe, juste pour m’assurer que mes jeunes gars suivent l’exemple et n’en font pas trop hors des terrains. Vous voulez vous assurer qu’ils se concentrent toujours sur le basket et qu’ils comprennent l’aspect business de tout. Une fois arrivé en NBA, vous avez beaucoup de liberté. Et si vous n’utilisez pas cette liberté à bon escient, cela peut vous poser beaucoup de problèmes. Je trouve que les vétérans sont bien pour ce genre de choses. J’ai eu beaucoup de vétérans qui m’ont aidé et j’ai le sentiment que les vétérans sont toujours nécessaires; quelqu’un qui a déjà traversé ça est toujours nécessaire pour aider à enseigner à la nouvelle génération » corrobore l’ancien meneur du Heat.
Pourtant, Chalmers estime que son aide pourrait être précieuse et multiplie les appels du pied, notamment envers les Lakers. « Je pense vraiment que je peux encore aider une équipe, surtout avec mon CV. J’ai beaucoup de connaissances, j’ai joué 4 finales NBA et j’ai remporté 2 titres de champion et un titre à la fac. J’ai le sentiment que je peux apporter beaucoup de connaissances à un jeune meneur de jeu et être un mentor. C’est dans ce rôle que je reviendrais en NBA, donc j’y suis ouvert si ça se présente » conclut-il.