Certains joueurs NBA sont particulièrement lucides sur leurs privilèges.
A l’instar de Giannis, Meyers Leonard ne rouspète pas de devoir clore la saison NBA dans une « bulle ». « J’ai eu des échanges avec Erik Spoelstra par message, parce qu’il m’a demandé comment je sentais cette expérience. Je lui ai répondu : “Écoute, déjà je suis payé des millions pour jouer au basket. On va commencer par ça. J’adore le basket de toute façon. Ensuite, mon frère a passé deux fois neuf mois en Afghanistan. En étant beaucoup moins payé. On va passer trois ou quatre mois dans la bulle max. Je comprends, la vie n’est pas toujours facile, mais on peut se plaindre de quoi exactement ? Quand je pense aux militaires, qui éliminent les pires personnes du monde en étant beaucoup moins payés et qui mettent leur vie en jeu chaque jour… La bulle ne sera pas facile, je le sais, mais je travaille avec un psychologue. On discute de ça depuis des mois, comment ça va se passer et tout ça… Mais plus que tout, je veux gagner. Donc peu importe ce que je dois faire pour l’équipe. Aller manger avec les jeunes puis avec les vétérans… Peu importe, on doit tous comprendre que se sacrifier est très important pour notre équipe, mais aussi pour le futur de la NBA. Il ne faut pas se voiler la face. Cette période est étrange, le salary cap va baisser, et si on n’était pas venu jouer, il aurait encore plus baissé. Je dis toujours que je ne suis qu’un gars normal qui joue en NBA. Est-ce que j’aime tout ce qui va avec ? Bien sûr. Il y a beaucoup de pression, mais on doit vouloir avancer malgré tout. C’est pareil pour les tests du coronavirus d’ailleurs. Certains demandent si on veut un mouchoir, mais non. Juste donne-moi ce truc et finissons-en. Ce n’est pas si terrible ! Sérieux les gars. Est-ce qu’on ne pourrait pas s’endurcir un tout petit peu ? » a ainsi déclaré le pivot des Blazers.