En préambule du superbe derby entre Tilff et Ninane, la P2 des Porais recevait Braives pour une rencontre enlevée et qui aura vu les locaux s’imposer au terme d’un final palpitant.
La foule qui allait envahir la salle de Tilff n’était pas encore présente pour cette rencontre de deuxième provinciale. L’équipe visiteuse, concernée par la lutte pour le maintien avait à coeur de s’imposer face à un adversaire qui alterne les hauts et les bas cette saison. C’était pourtant les locaux qui viraient en tête, malgré une dernière tentative ratée de Bastens sur rebond offensif, 20 à 14.
Sous les yeux de Matthieu Balbourg, Kenny Boers inscrivait un acrobatique panier et obtenait la faute en prime pour faire 32-21. Après quinze minutes de jeu, sur un tir milieu de raquette après une rentrée ligne de fond, les Giants recollaient à 32-27. Deux contre-attaques de Quentin Jolibois redonnaient de l’air aux Porais avant que Finck n’inscrive un panier dans le corner pour limiter les dégâts. A la pause, le marquoir affichait 41 à 31 dans une rencontre plaisante et disputée.
Une opposition de style
Durant l’interlude, le mentor local nous confiait qu’il s’agissait « d’une vraie opposition de style. Braives possède quelques beaux bébés tandis que chez nous, Roland François, commence à peine à bien appréhender son nouveau corps, lui qui a perdu pas loin de vingt kilos. »
A la reprise, Kenny Boers profitait d’une mésentente de la défense visiteuse pour planter un triple et offrir treize points d’avance à sa formation. La réaction des Braivois ne se faisait pas attendre et les gars de Thibault Wéry allumaient à distance. Sur une perte de balle locale, Benjamin Meunier écopait d’une anti-sportive. Les visiteurs convertissaient leurs deux lancer-francs et Finck y ajoutait une bombe pour revenir à égalité, 44 partout.
Un triple de Jolibois et un panier sur rebond offensif de Roland François remettaient les locaux aux commandes et Braives recevait, à son tour, une très légère anti-sportive. Un tir de Meunier bloqué entre le cercle et la planche et une scène digne d’un match de volley plus tard, Guillaume Bastens subtilisait la gonfle et faisait 56-47 sur un lay-up en transition. Alors que Benjamin Herman faisait son apparition pour supporter ses anciennes couleurs, Bastens inscrivait un lancer-franc pour permettre à son équipe de mener 57 à 49 après trente minutes.
Egalité dans le money-time
Deux fautes offensives, de part et d’autres, animaient le début du quatrième quart-temps avant que Goossens ne se mette en branle afin de faire un chantier dans la raquette locale. Après une « no look pass », l’intérieur visiteur gobait un rebond offensif et marquait dans la foulée. A la suite d’un 2+1, les Giants revenaient à 63-58 et Patrick Maquinay craquait un temps-mort. Au sortir de celui-ci, Braives convertissait son lancer bonus et pressait sur la remise en jeu. Pas de quoi effrayer le jeune Henrard qui allumait la mèche à distance, 65-59.
Un superbe système avec une hand-off pass permettait à Meunier de se retrouver tout seul au lay-up mais les visiteurs répondaient directement, à 6,75 mètres d’abord, à mi-distance ensuite. Et puis encore from downtown pour revenir à égalité, 67 partout. Le banc visiteurs exhultait sur ce dernier tir.
A deux minutes et trente secondes de la fin de la partie, Julien Di Palma obtenait deux lancers mais n’en convertissait qu’un seul. Idem pour Kenny Boers alors qu’en face Braives n’avait pas manqué l’occasion de ne pas se laisser distancer. Une douloureuse perte de balle de Tilff offrait l’opportunité aux ouailles de Thibault Wéry de passer devant mais leur tentative échouait. Roland François s’emparait du rebond et envoyait Henrard en orbite. Ce dernier se fendait d’un magnifique spin-move pour faire 71-69.
Fin de match palpitante
Sur l’attaque suivante, Braives ratait à nouveau la cible mais interceptait la outlet pass du pivot porais et plantait à trois points! C’était 71-72 et Tilff prenait temps-mort avec 23 secondes au chrono. Au retour de celui-ci, une magnifique passe lobée de Pascal Maquinay trouvait Roland François qui ne se loupait pas: 73-72 et temps-mort visiteur.
Ces quatorze dernière secondes à disputer s’avéraient cruciales pour Tilff qui sortait une superbe défense et forcait son adversaire à prendre un tir difficile à trois points. Pascal Maquinay s’emparait du rebond au moment où le buzzer retentissait. Victoire poraise, au bout du suspens, 73 à 72.
Après la rencontre, Patrick Maquinay savourait cette fin de partie rondement menée. « J’avais demandé à mes gars de ne pas tout miser sur cette dernière possession et de ne pas jouer avec la limite de l’horloge. Je souhaitais que nous allions chercher des lancers ou que nous scorions inside, ce que fut parfaitement exécuté » souriait-il. « Sur notre dernière défense, nous avons switché sur tout et forcé nos adversaires à prendre une mauvaise option. »