Ayant débuté à Cointe avant de passer par Haneffe, le Standard de Liège et Tilff, Wee-Tie Kuo a également évolué en D4 anglaise avant de se poser à Amsterdam où il continue de pratiquer son sport favori en première provinciale. Entretien.
Wie-Tie, tu as vingt-huit ans et tu travailles à Amsterdam pour le site en ligne booking.com comme spécialiste des produits. Cela fait près de vingt ans que tu t’es pris de passion pour la balle orange.
C’est exact. J’ai commencé vers l’âge de neuf ou dix ans à Cointe. J’ai ensuite joué à Haneffe, au Standard de Liège et à Tilff.
Qu’est-ce qui te plaît tant dans ce sport ?
L’esprit d’équipe. Au basket, il faut que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes pour gagner et cela pendant quarante minutes. Parfois, il faut se sacrifier pour le bien de l’équipe.
Quel est ton profil en tant que joueur ?
J’évolue à la distribution. Mes points forts sont essentiellement la vitesse et la défense. « Offense wins games, defense championships ».
Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basket ?
J’en ai pas mal mais je peux en isoler trois. Tout d’abord le stage « Five Stars Basketball » à New-York City. C’est un autre monde. Ensuite, la demi-finale de Coupe AWBB avec le Standard de Liège – une équipe d’underdogs – contre l’armada D2 de Liège Basket. Enfin, la montée de P2 en P1 avec Tilff même si Pat Maquinay pensait que je n’avais pas le niveau.
Avant de rejoindre les Pays-Bas, tu as vécu en Angleterre où tu as continué à pratiquer ton sport favori.
Oui, j’avais rejoint une équipe universitaire qui jouait en D4-Development League qui est un mix entre étudiants et jeunes professionnels. Le but pour eux était de gagner de l’expérience pour leur ligue. Les Anglais ont de superbes structures et sont hyper passionnés. Il y a beaucoup de talent(s) outre-Manche.
Quelles différences et similitudes avais-tu pu noter entre le basket belge et anglais ?
C’est athlétique en Angleterre, cela me rappelle les matchs contre l’Atomia Bruxelles en jeunes. Ca court, ça défend fort et ça dunke de partout. En Belgique et principalement en Wallonie, tu dois être le « fils de » pour pouvoir jouer et c’est frustrant. En Grande-Bretagne, c’est le travail qui prime. Les coaches te donnent les moyens de réussir mais si tu n’es pas bon, tu es sur le banc. Nos entrainements duraient trois heures et étaient précédés ou se terminaient par une session physique.
« Je fais baisser la moyenne de taille de mon équipe »
Tu vis désormais à Amsterdam où tu continues logiquement à taper la balle, en P1. Comment se porte le basket hollandais ?
Le niveau est bon, il y a beaucoup d’ex-pros qui jouent dans les divisions inférieurs. C’est davantage les structures et les finances qui posent problèmes.
C’est-à-dire ?
Par exemple, de P4 en P2, il n’y a pas d’arbitres officiels et ce sont des bénévoles qui doivent le faire. Après la P1, tu passes directement en D2 et dans les deux cas, tu dois payer une cotisation de 400 euros pour commencer les entrainements en septembre, sans réelle préparation collective.
Du coup, avec des « refs » bévévoles, les joueurs rouspètent moins sur les arbitres ?
Oui, au final les joueurs « laissent passer » car ça ne sert à rien de décourager des bénévoles.
La taille moyenne des équipes doit être impressionnante ?
Oui, les joueurs sont super grands ici, en effet. La moyenne de mon équipe est de 1,90 mètre et inutile de dire qu’elle baisse à cause moi (rires).
Comme en Belgique, le Covid-19 a-t-il sonné le glas des championnats amateurs ?
Oui, la compétition est à l’arrêt depuis fin septembre. En novembre nous pouvions toujours aller à la salle pour shooter mais en gardant 1,50 mètre de distance.