Joueur singulier au parcours atypique, Ioann Iarochevitch est une des pierres angulaires du projet de Liège Basket. Liège & Basketball vous emmène à la rencontre de l’un des maillons forts des Principautaires. Entretien.
Ioann, peux-tu nous retracer ton parcours basket?
J’ai commencé le basket assez tard, à neuf ans à Waterloo. J’y ai joué pendant trois ans. Ensuite, j’ai suivi mon papa à Moscou (ndlr: son papa était diplomate). Là, j’ai intégré une école de basket. Nous nous entrainions tous les jours après les cours. Entre mes quinze et dix-huit ans, j’étais dans l’équipe de jeune du CSK ainsi que du Dynamo lorsqu’il existait encore. A dix-huit ans, je suis rentré en Belgique, encore pour le travail de mon père. C’est à ce moment-là que j’ai fait un essai à Liège Basket avec Yvan Fassotte. Cela fut concluant et je faisais alors R1 et D1. Ensuite, je suis passé par plusieurs clubs en Belgique dont Pepinster, Charleroi, Liège et Malines. J’ai également évolué une saison en ACB, à San Sébastien, juste après ma saison avec Liège en 2014.
Quels souvenirs gardes-tu d’Yvan Fassotte, une véritable légende dans le basket liégeois?
Yvan est un super coach, très dur et très direct – qui que tu sois – mais aussi très juste, ce qui est, pour moi, le plus important chez un coach. Je garde un excellent souvenir de ma saison avec lui et de l’équipe de l’époque. Nous avions été champions de R1 avec une seule défaite et aussi champions juniors. J’ai rencontré plusieurs de mes très bons amis lors de cette saison-là.
Quand as-tu compris que tu pouvais devenir basketteur pro?
Après ma première saison en double affiliation avec Liège. Lorsque j’ai signé mon premier contrat pro, j’ai réalisé que je pouvais vivre de mon sport.
Qu’est-ce qui te plaît dans la vie de basketteur professionnel?
J’apprécie pouvoir vivre de ma passion ainsi que l’adrénaline des matchs, les rencontres à suspens et à enjeux. J’aime aussi les horaires flexibles qui permettent de passer du temps en famille et de pouvoir faire d’autres choses.
Qu’aimes-tu particulièrement dans le basketball?
C’est un sport très technique et très précis. Et l’un des plus spectaculaires sports d’équipe.
Quel genre de joueur es-tu?
Je suis un joueur plutôt polyvalent, je joue essentiellement ailier-fort. J’aime jouer au poste bas ainsi que derrière la ligne à trois points.
Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu as démarré ta carrière?
Le Final Four en Coupe de Belgique avec Liège. Nous avions réussi une excellente saison et n’étions pas passés loin de la finale. Toute cette année-là demeure un bon souvenir.
Quels sont les entraineurs qui t’ont marqué?
Le coach qui m’a le plus marqué, c’est Fulvio Bastianini. Il m’a vraiment donné ma chance, connaissait parfaitement mon jeu et savait comment m’utiliser. Il y a aussi Jaume Ponsarnau qui fut mon coach en Espagne. J’ai rarement vu un entraineur aussi proche de ses joueurs et attentionné vis-à-vis d’eux. C’est un des coachs les plus gentils que je connaisse. Et c’est aussi un très bon technicien.
Pourquoi avoir décidé de prolonger à Liège?
Parce que Liège a toujours été mon club de cœur. Cela fait dix ans que j’habite dans la Cité Ardente et je trouve que nous y avons une des plus belles salles de Belgique et l’une des meilleures ambiances. Je suis aussi arrivé à un stade de ma carrière où je veux vraiment prendre du plaisir en jouant, être proche de ma famille et m’ouvrir d’autres portes.
Quelles sont tes ambitions pour la prochaine saison?
Mes ambitions collectives sont d’abord de faire les Playoffs, de continuer avec le bon noyau belge que nous avons ainsi qu’avec les jeunes qui se sont ajoutés. Sur le plan personnel, j’aspire à être un pion incontournable de l’équipe et, bien sûr, essayer d’être élu Belge de l’année même si je sais que cela sera très difficile en jouant à Liège.
Que penses-tu du basket belge?
Il est d’un bon niveau. Les équipes engagées en Coupe(s) d’Europe n’y font pas de la figuration et tirent les autres formations du championnat vers le haut. De très bons joueurs sont passés par la Belgique et ont solidifié la bonne réputation du championnat belge.
Es-tu favorable au projet de BeNeLeague?
C’est une bonne idée, à condition que cela soit bien organisé et que cela tienne sur la durée. Le seul bémol en Belgique est que nous n’avons que dix équipes en D1, c’est moins passionnant et un peu redondant. Avec cette nouvelle ligue, je suppose que nous aurons une vingtaine d’équipes, la dynamique du championnat changera et les enjeux seront plus importants. Les huit premières places vaudront cher et la compétition sera, je pense, plus passionnante.
As-tu d’autres passions dans la vie?
J’aime regarder l’Euroleague et je lis pas mal quand j’ai du temps libre. Actuellement, je lis beaucoup pour m’informer et apprendre sur des thèmes qui m’intéressent, comme l’immobilier la finance et le développement personnel. Sinon, j’aime bien les thrillers et les bouquins à suspens, et des auteurs comme Maxime Chattam et James Patterson. J’adore aussi le cinéma. Je n’ai pas vraiment de film préféré mais Interstellar, Mad Max, Waterworld et Hereditary sortent un peu du lot. Enfin, avec ma femme, nous développons un petit business qui nous occupe assez bien.
Quel est-il?
Nous gérons un loft avec wellness privatif qui s’appelle Loft Wellness – Le Baiser de Shogun. Il est loué à la nuitée afin de passer un moment romantique et dépaysant.
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Crédits photos: Philippe Collin