Malgré un agenda bien rempli, Olivier Crutzen a contribué à la bien belle saison de la « Bien Belle Equipe » d’Alleur qui décroche enfin son précieux sésame pour la deuxième provinciale. Entretien.
Olivier, quelle saison!
En effet, ce fut indéniablement une saison particulière! Jamais, en trente ans de basket, je n’avais connu un championnat stoppé net avant la fin. Cela nous a laissé sur notre faim mais c’était un mal nécessaire. Ensuite, ce fut l’ascenseur émotionnel quand, dans un premier temps, le CP décidait qu’il n’y aurait aucune montée et puis quand, au final, nous fûmes désignés mathématiquement comme premiers de notre série, ce qui était synonyme d’accession en P2.
Cela faisait plusieurs saisons que la « Bien Belle Equipe » tournait autour de cette montée. Cette première place est-elle celle que vous visiez?
Oui, nous avons terminé à la position que nous visions. Avec les excellents renforts arrivés cet été dans un effectif déjà très compétitif, nous nourrissions de grandes ambitions après les déceptions des deux saisons précédentes.
Qu’as-tu pensé de votre P3C?
C’était une série très relevée! Elle comprenait les trois équipes – Alleur, Grâce-Hollogne et Villers – ayant joué le tour final la saison précédente et des équipes comme Montegnée ou Union Liège qui nous ont donné du fil à retordre.
Comment juges-tu tes prestations?
Devant jongler avec deux boulots, une vie de famille, mon équipe « corpo » de Comblain et mes trente-huit ans (!), il m’était quasi impossible de m’entrainer avec Alleur car je devais récupérer physiquement. Il m’a donc fallu du temps pour être efficace dans ce championnat. Mais depuis la trêve de Noël, je pense avoir retrouvé mes sensations et la confiance nécessaire pour avoir un impact positif sur le terrain. Désormais, avec notre montée en P2, je vais réduire un peu mes autres activités pour me permettre de m’entrainer régulièrement et être performant dès l’entame du championnat.
Quels furent les moments marquants qui ont émaillé cette campagne réussie?
Le positif fut notre belle victoire contre la P1 d’Ensival en Coupe et, évidemment, notre montée en P2 que nous avons fêté virtuellement avec mes coéquipiers. Le négatif fut la blessure d’Axel Schoonbroodt qui nous a privé de sa combativité et de son intelligence de jeu.
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
La bonne entente dans l’équipe, sur le terrain et en dehors. Nous nous connaissons, pour la plupart, depuis de nombreuses années et c’est vraiment un plaisir de retrouver ces gars-là toutes les semaines. Depuis le début du confinement, nous gardons contact via notre groupe WhatsApp en attendant avec impatience le moment où nous pourrons de nouveau taper la balle orange ensemble.
Nourris-tu quelques regrets?
Début janvier, quand j’ai jeté un coup d’œil sur le calendrier du deuxième tour, j’ai constaté que nous devions rencontrer trois équipes du Top 4 au mois de mars. Nous savions que cette période serait la plus importante de notre saison. Je l’avais même surnommée la « March Madness ». Quand on est un compétiteur, on aime se confronter aux meilleurs et monter en P2 sans avoir pu prouver sur le terrain que c’est mérité me laisse un goût amer. Surtout que nous avions à cœur de prendre notre revanche sur Grâce-Hollogne et Villers qui nous avaient battus au match aller.