Après plus d’une décennie à Haneffe, Thomas Margraff a décidé de prendre un peu de recul. Liège & Basketball vous emmène à la découverte du désormais ex-Templier. Entretien.
Thomas, peux-tu nous retracer ton parcours basket?
J’ai commencé tout petit à Hannut où j’ai bénéficié de la structure mise en place à-bas par Jacques Stas. Aux alentours de mes treize ou quatorze ans, je suis parti à Haneffe et je n’ai plus quitté ce club depuis. J’ai fait mes premiers pas en seniors grâce à Jean-Phi Hubert jusqu’à intégrer la P1 à dix-sept ans et je n’ai plus quitté l’équipe première depuis cette époque.
Qu’apprécies-tu dans ce sport?
L’aspect collectif, évidemment, ainsi que l’intensité qu’on peut y mettre en le pratiquant.
Quel genre de joueur es-tu?
J’ai toujours essayé – ou essayé d’être – un joueur du collectif. Lors de mes classes de jeunes, on m’a toujours enseigné l’importance du groupe et le respect de l’entraîneur. Je fais ce que le coach me demande, ce dont l’équipe a besoin. Je prends davantage de plaisir à jouer de grosses défenses qu’à scorer devant. Je pense qu’on peut me définir comme un joueur au service de l’équipe, peu importe le rôle qui m’est attribué.
Quels sont tes points forts et ceux sur lesquels tu peux encore progresser?
Mes forces sont mon calme sur le terrain, ma mentalité ainsi que mon shoot extérieur plutôt fiable pour un intérieur – reconverti, certes. Je dois par contre sans doute bosser mon physique. Je suis plutôt léger pour jouer en-dessous et j’ai perdu en explosivité suite à diverses blessures et de lourds problèmes au dos.
Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?
Sans doute les années où nous jouions le Top en P1, jusqu’à la montée en R2 suite à une manche décisive à SFX. Les ambiances de Playoffs de l’époque étaient simplement incroyables et c’est pour jouer dans de telles conditions qu’on fait du sport!
« Prendre un peu de recul »
Tu évolues à Haneffe depuis de nombreuses années. Qu’est-ce qui te plaît dans ce club?
Je suis effectivement à Haneffe depuis plus de dix ans, c’est donc devenu comme ma seconde famille. L’ambiance y est toujours conviviale et familiale. Ce club n’a jamais été un club de mercenaires où l’on surpayait les stars pour monter le plus rapidement possible. Haneffe a toujours fait confiance au groupe et les changements furent assez peu nombreux au fil des saisons.
Quel bilan fais-tu de cette saison de R2 avec les Templiers?
Elle fut décevante dans l’ensemble. Nous ne nous étions pas fixés un objectif mais nous savions tous que nous étions capables de mieux. Nous avons trop souvent oublié de jouer les uns pour les autres, de nous défoncer sur le terrain et cela à donné lieu à des prestations en dents-de-scie. Par contre, cela aurait pu faire exploser beaucoup d’équipes mais nous sommes, nous, restés soudés et derrière le coach. C’est l’aspect positif de cette saison.
Tu as décidé de prendre du recul. Pourquoi?
Cette saison fut un peu la saison de trop. Je n’ai plus la motivation, le coeur et la passion que j’avais auparavant et cela s’est ressenti dans mes prestations. J’habite actuellement à Bruxelles et les trajets jusqu’à Haneffe devenaient pesants, le plaisir sur le terrain n’y était plus et ma vie professionnelle a toujours été ma priorité. Je préfère donc faire un break pour ne pas me dégoûter du basket et pouvoir y revenir quand j’en aurai retrouvé l’envie et que je me serai rapproché de la région liégeoise.
On ne te verras donc pas sous un autre maillot la saison prochaine?
Non, j’ai eu quelques propositions mais je préfère arrêter provisoirement le basket et me concentrer à 100% sur des objectifs plus importants pour moi. Je n’avais pas envie de m’intégrer à 50% dans un autre groupe. Je vais jouer au foot en club avec des potes l’an prochain, cela me permettra de garder la forme et du temps pour revenir boire un verre avec mes anciens coéquipiers à Haneffe le week-end.
Au moment de le quitter provisoirement, que penses-tu du basket liégeois?
Le niveau y est, selon moi, vraiment très bon. J’entends dire qu’il était meilleur avant mais je n’y étais pas… Je considère toujours le basket liégeois comme un super niveau auquel évoluer. Par contre, quand je vois, ces derniers temps suite au coronavirus, les débats interminables et les avis très tranchés sur l’arrêt de la compétition, je me dis que je fais bien de prendre un peu de recul. Pour moi, le basket, qu’on le joue en P4, P2, P1 ou R1 reste un loisir et il y a des choses plus importantes dans la vie. J’ai l’impression que certains ont tendance à l’oublier et je ne m’inscrivais plus dans cette majorité qui place le basket au centre des discussions.