L’inoxydable et légendaire Serge Di Pro – qui rempile pour une dernière danse à Alleur – revient sur la saison vécue par les All Blacks en P1. Entretien avec l‘Eternel.
Serge, comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler?
Elle fut particulière vu les circonstances que nous connaissons malheureusement tous. Nos résultats furent toutefois plus qu’honorables comparés aux attentes d’avant-saison.
Avez-vous atteint votre objectif chiffré?
Nous terminons à une place supérieure à celle que nous visions. L’objectif annoncé était clair: nous « sauver ». Nous avons démarré fort et en confiance, l’alchimie s’est rapidement produite.
Qu’as-tu pensé de la P1 cette année?
La compétition était relevée mais il n’y avait pas une équipe ultra-dominante comme Waremme la saison précédente. La fin de saison aurait pu être très alléchante, voire excitante.
Comment juges-tu tes prestations?
C’est une question délicate. En toute franchise, je vis la délicate souffrance – ou la douloureuse habitude – d’un corps qui ne suit plus l’esprit. Comme tous les « vieux joueurs« , la tête a encore des souvenirs que mon anatomie ne peut plus réaliser. C’est comme être réveillé en plein milieu d’un rêve, surtout en contre-attaque (rires). Mais je suis heureux de pouvoir encore compter parmi les joueurs de P1 à l’aube de mes cinquante ans. Je remercie d’ailleurs Maurice Notelaers du pari risqué – et de sa confiance – de m’avoir proposé de terminer la saison 2018-2019 en P1.
« Ma dernière saison de basketteur »
Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?
Sentimentalement parlant, chaque rencontre contre Hannut conserve un goût particulier car j’y ai plus que certainement passé mes meilleures années sportives (ndlr: à l’époque du grand Avernas-Hannut).
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
La chance de disputer une saison supplémentaire avec mon fils aîné, Martin, et que nous ayons pu parfois être décisifs. En tant que père, c’est une émotion intense. Je suis également content pour mon ami et coach Damien Deblond que le défi proposé avec cette nouvelle équipe se soit avéré payant. Et un petit clin d’oeil à mon épouse, championne de P1 au sein du même club.
Nourris-tu quelques regrets?
Oui. Une déchirure aux ischios m’a privé de compétition durant deux mois et de jouer contre d’anciens coachs et amis comme Marc Demoulin ou Michel Nihon. Et je regrette aussi le départ prématuré d’Adrien Lozina avec qui j’appréciais vraiment jouer.
Rempiles-tu pour la prochaine saison?
Oui, je m’impatiente dès à présent de vivre ma dernière saison de « basketteur » avec le RBC Alleur où l’association de la jeunesse et des trois renforts sprimontois risque de faire quelques étincelles… surtout lors des troisièmes mi-temps (rires).