Après une décade loin des parquets, Bertrand Lebecque a décidé de revenir à ce sport dans lequel il a tant brillé autrefois. C’est Tilff, en P2, que l’ancien pivot de Ninane et SFX a choisi pour opérer son come-back. Entretien.
Bertrand, tu as décidé de revenir au basket après de longues années d’absence. Qu’est-ce qui a motivé ta décision et pourquoi avoir opté pour Tilff?
Depuis mon dernier diplôme en poche, j’ai récupéré du temps libre. Ma compagne a suggéré une éventuelle reprise du sport pour occuper ce temps libre. Bien que je la suspecte surtout de vouloir être peinarde à la maison sans moi trois soirs par semaine, l’idée de reprendre une activité sportive a germé dans mon esprit. Ensuite, Quentin Pincemail m’a contacté. J’avais eu vent de sa réputation – quelqu’un animé d’une grande humanité. C’est la qualité première que j’attendais. De plus, dans l’idée d’une reprise, je ne voulais pas retourner dans un club avec lequel j’avais été en contact par le passé. Je ne voulais pas retrouver un ancien coéquipier, un ancien coach ou un ancien comitard. Ce n’est pas par caprice mais par volonté de repartir sur une ardoise la plus vierge possible. C’est donc l’ensemble de ces paramètres qui a placé Tilff au centre de mon attention.
Durant toutes ces années loin des parquets, qu’est-ce qui t’a le plus manqué?
En réalité, j’ai beau me plonger avec force et vigueur dans les souvenirs de mes dernières saisons, j’arrive à la conclusion que strictement rien ne m’a manqué. J’ai été ravi de raccrocher mes baskets! C’est sans doute la raison pour laquelle je ne me suis plus immiscé dans l’enceinte d’une salle de basket-ball depuis presque 10 ans. Pour être tout à fait franc, je suis presque totalement déconnecté. Toutes ces années loin des parquets m’ont permis de me construire différemment, d’aiguiser d’autres passions et découvrir de nouveaux horizons, tant géographiques que culturels. En résumé, le basket ne sera plus jamais une priorité pour moi vu son apport limité dans mon développement personnel.
Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?
Alors là, je dois faire un sacré effort de mémoire! Mes années à SFX furent sans doute le meilleur ratio plaisir/apprentissage que j’ai connu lorsque j’étais en équipe de jeunes. Nous avons pu, grâce à l’excellente équipe de l’époque, devenir les champions AWBB et gagner un tournoi international à Lausanne. Outre ces résultats, ce sont surtout les souvenirs de l’ambiance du groupe qui provoquent chez moi un sourire aussi béat qu’involontaire. Les parents étaient aussi exceptionnels.
Et en seniors?
En hommes, les souvenirs sont plus contrastés. Je préfère ne pas m’exprimer sur mon passage à Pepinster. Par contre, mon année en R1 à Liers m’a permis de découvrir un juste équilibre entre amusement et challenge(s). Par conséquent, c’est la saison qui m’a le plus marqué positivement.
Tu as aussi porté les couleurs de Ninane.
Je garde de bons souvenirs de la D2 de Ninane, de cette époque. Ce sont d’ailleurs mes derniers bons souvenirs en date! J’ai tiré pas mal d’enseignements de ces années, les plus enrichissants émanèrent de joueurs qui ont changé ma vision du basket: David Offermann, David Kalut et Steve Tihon. A force de discussions teintées de franchise mais sur fond de bienveillance, ils m’ont transformé positivement. Dommage que le club ait décidé de détruire l’équipe…
Quelles sont tes envies pour ce retour?
Si je peux prendre du plaisir aux entraînements et mettre en valeur mes coéquipiers durant les matchs, ma saison sera réussie. J’ai également cru comprendre qu’à Tilff, arriver en fin de saison avec un foie intact serait un objectif. Ce sera peut-être ça mon vrai challenge…!
Crédit photo: David Lebecque