Bourrée de talent mais jamais épargnée par la guigne, Lola Paulus a décidé de jeter l’éponge et de raccrocher ses sneakers. Ce sera désormais sur le banc des Panthers que la meneuse d’élite poursuivra son oeuvre. Entretien.
Lola, tu as décidé d’arrêter ta carrière de joueuse. Pourquoi?
J’en ai marre des blessures. Mon arrachement osseux était la blessure de trop. De plus, j’ai reçu une belle proposition de coaching, ce qui m’a poussé à changer d’orientation. Je suis bien décidé à raccrocher mais l’arrêt soudain de la saison me démoralise un peu (rires). J’avais envie de terminer en beauté.
Etait-ce une décision difficile à prendre?
Oui, très difficile. Mais je n’en peux plus et je ne prends plus de plaisir.
Quels souvenirs garderas-tu de tes années comme joueuse?
Il y a eu beaucoup de rêves brisés à cause de mes blessures mais je garde quand même de beaux souvenirs: des victoires dans les Coupes AWBB, le titre de MVP en tournoi avec la sélection nationale mais surtout la montée de R2 en R1 avec Alleur. J’avais décidé d’arrêter le « haut niveau » et de me lancer dans un nouveau challenge qui fut totalement réussi. Cela reste vraiment mon meilleur souvenir.
Qu’est-ce qui va le plus te manquer?
L’esprit de groupe va me manquer mais comme je ne prends plus de plaisir, je n’ai pas l’impression que cela me manquera réellement. A voir dans quelques années ou même dans quelques mois.
« Toujours eu du leadership en moi »
Tu évoquais une belle opportunité au coaching. Quelle est-elle?
Quand Pierre Cornia et Fabienne Goeris que je connais depuis toujours ont appris ma « xième » blessure, ils m’ont fait une super proposition. Ils cherchaient un coach pour les U15 des Panthers et ont pensé à moi. J’ai déjà commencé à entrainer et coacher cette équipe il y a environ deux mois. Cela se passe vraiment bien, j’ai un chouette groupe et des filles vraiment motivées. Ceci dit, aux Panthers, cela me parait logique. Même si c’était un peu beaucoup avec l’unif et la R1 d’Alleur, je ne pouvais pas refuser. Et je remercie encore Pierre et Fabienne pour cette belle opportunité.
Ce sont tes premiers pas en tant que coach mais ce club ne t’est pas inconnu?
En effet, c’est mes débuts au coaching et je pense que Liège Panthers est le club idéal pour que j’y progresse dans cette fonction. J’y ai auparavant joué en R1 et D1. J’avais aussi joué à Esneux avec Pierre et Fabienne.
Le coaching est-il une suite logique pour toi et qu’apprécies-tu dans cette fonction?
En tant que joueuse, je pense toujours avoir eu du leadership en moi et j’ai envie de partager cela à un autre poste. De plus, voir une équipe progresser à chaque match me motive vraiment. depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours vu mon papa coacher, je suis toujours allée voir ses matchs et j’ai toujours eu envie de faire comme lui. Et vu mon état physique (rires), je pense que c’est vraiment le bon moment pour me lancer.
Ton papa pourra d’ailleurs t’apporter de précieux conseils?
Il vient et viendra toujours me voir coacher autant que possible. D’ailleurs, à l’issue de mon premier match, il m’a fait un compte-rendu en rentrant à la maison (rires). C’était plutôt positif.