Après quatre matchs, les Dames de LAAJ trônent en tête du classement en R2A. Un départ en trombe qui valide le projet d’Atlas. Liège & Basketball est allé à la rencontre de Pascal Vanderoost pour évoquer cette nouvelle saison, le basket féminin, la R2A, le coaching et sa jeune équipe de Jupille. Entretien fleuve avec un coach passionné.
Pascal, depuis combien de temps entraines-tu et quelles équipes as-tu déjà entrainé?
J’entame déjà ma dixième saison au coaching… En jeunes, j’ai entraîné dans toutes les catégories régionales aussi bien en garçons qu’en filles. En seniors, dans toutes les divisions dames excepté la D1.
Peux-tu nous retracer ton parcours sur le banc?
Après avoir commencé à coacher à Waremme, club dans lequel j’ai toujours joué, je suis passé passé durant six saisons à Haneffe où j’ai eu des jeunes et des seniors tout en collaborant avec les Panthers. J’ai aussi effectué trois saisons en seniors à Herve-Battice. Depuis deux ans, j’ai la grande chance d’être en charge de la section féminine que nous venons de recréer à Liège Atlas avec la R2 Dames et les U19, en partenariat avec Alleur pour ces dernières.
Qu’est-ce qui te plait dans le coaching?
Notre sport est si riche qu’il existe des tas de stratégies pour gagner un match. Anticiper les choix adverses pour tenter de les faire échouer tout en proposant un modus operandi cohérent est tellement grisant! Et, pour nous entraineurs, quel bonheur si nous y arrivons tout en permettant à nos joueurs de franchir des paliers et de s’améliorer.
Qu’est-ce qui te plait dans le basket? Et dans le basket féminin?
J’ai souvent rencontré des joueuses débordantes d’envie, d’abnégation, de motivation… Mais parfois brimées par un manque d’intérêt envers le basket féminin. Tenter de leur apporter un enseignement similaire à celui prodigué en hommes, avec les mêmes exigences comme cela se fait au sein du basket-étude de Liège Atlas, est tellement satisfaisant et est l’une des raisons d’être de notre projet au sein du club du même nom. Les filles, bien que limitées par rapport aux hommes à cause de contraintes physiologiques – même si on tente de réduire ces contraintes – sont souvent plus scolaires et suivent dès lors plus aisément la voie indiquée par le coach une fois que cette voie est comprise. La gestion du groupe, bien que parfois délicate, reste un challenge tellement captivant. Après, la plus grosse différence réside dans le fait qu’il faille toquer à la porte avant de rentrer dans un vestiaire de filles (rires) !
« Une saison de stabilisation »
Quelles sont les forces de ton équipe de LAAJ?
Compter plusieurs joueuses issues du basket-études d’Atlas et d’autres qui travaillent avec moi depuis minimum un an nous permet d’insister davantage sur les détails sans devoir recréer toutes les bases d’un collectif, comme ce fut le cas la saison dernière à la genèse du projet. Nos autres forces sont la fougue inhérente à la jeunesse de notre équipe – la plus jeune de la série – qui permet parfois de surmonter certains obstacles et l’état d’esprit et l’entente entre les joueuses qui sont exceptionnels. De plus, nous possédons un banc très fourni, nous ne devons pas calculer nos efforts et les joueuses qui ne sont plus en catégories de jeunes réussissent à hausser leur niveau de jeu et créent ainsi une saine émulation.
Quels sont vos objectifs cette saison?
Après l’année du lancement, cette saison doit être celle de la stabilisation pour le groupe. Avec de si jeunes joueuses, les voir s’améliorer au fil des semaines – aussi bien individuellement que collectivement – en les rendant plus intelligentes et performantes est essentiel. Pour les moins jeunes, continuer de les voir s’améliorer même après avoir joué à un plus haut niveau est très satisfaisant. Quant au bilan comptable, je ne vais pas être original en disant que chaque match est préparé pour le gagner… Et j’attends des filles que chaque seconde prestée sur le terrain le soit avec l’ambition de gagner. Nous verrons où cela nous mène.
Que penses-tu du niveau de votre championnat et qui vois-tu parmi les favoris?
Notre championnat est d’un très bon niveau avec de nombreuses équipes qui ambitionnent les Playoffs, d’autres équipes très expérimentées et trois clubs possédants des D1… Tous les Liégeois seront redoutables : les Précieuses d’Esneux qu’on ne présente plus, Tilff et ses joueuses qui furent parmi les meilleures en R1 il y a quelques années, ainsi que Pepinster qui possède un mix entre jeunesse et expérience. Au sein des autres provinces, Neufchâteau brigue toujours les places d’honneur, Spirou Ladies et sa D1 et j’en passe et des meilleures. Cette saison vaudra la peine d’être vécue!
Comment qualifierais-tu votre début de saison avec quatre victoires dont trois par de si petits écarts et une « on the buzzer »?
Le début de saison est évidemment excellent en étant en tête du championnat après un mois. Deux victoires en prolongations et une sur le buzzer: le suspense est au rendez-vous (rires). Nous avons battu des équipes contre lesquelles nous nous étions inclinés la saison passée, des équipes qui ambitionnent les Playoffs. Et nous avons remporté ces victoires sans nos deux intérieures, blessées! Contrairement à la saison dernière, mes filles savent rebondir après des périodes de creux mais nous devons encore afficher davantage de constance et de justesse.