« Un assist rend deux personnes heureuses »

Cette saison fut celle de l’éclosion en seniors à Cointe pour Victor Letihon. Liège & Basketball vous emmène à la découverte de cet étudiant en droit, passionné de basket et de voyages, qui évoluera à Visé à partir d’août prochain.

Victor, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé à pratiquer ce sport à Esneux, jusqu’en poussins. J’ai alors rejoint Comblain qui est mon vrai club de coeur. Je suis resté là jusqu’en pupilles avant de prendre la direction de Ninane. Durant mes trois saisons chez les Calidifontains, je me suis beaucoup blessé. En deuxième année minimes, je suis parti à Liège Basket où cela s’est très mal passé. Je n’ai jamais joué, on ne me faisait pas du tout confiance malgré que je participais à quatre ou cinq entrainements par semaine. C’était difficile à encaisser moralement. La dernière année, j’ai été viré des U18 par Liège, sans raison, où l’on m’a affirmé que j’avais le niveau P4 et que je n’irai jamais plus haut. J’ai donc fini la saison en P3 et j’ai contacté Ludo Humblet que je connais bien pour aller m’entrainer avec Cointe jusqu’au terme de la saison. J’ai vraiment accroché avec le groupe, Ludo m’a donc proposé de faire P2 et de venir m’entrainer avec la R1 ainsi que de venir sur le banc pour les matchs.

Cette dernière saison marque justement ton éclosion en régionale. Etait-ce ton objectif?

Non, je ne suis pas du tout venu avec l’idée de jouer en R1. J’étais venu avec l’objectif de retrouver du plaisir, de jouer et de bien évoluer grâce aux entrainements R1. Je désirais aussi prouver que Liège avait tort. Je ne m’attendais pas à ce que cela se passe aussi bien. Et, surtout, de trouver deux groupes aussi géniaux.

Comment juges-tu ta saison en P2 et en R1?

En deuxième provinciale, j’ai réalisé de bonnes prestations et scoré plus de vingt points à plusieurs reprises. J’estime que je dois encore arriver à être plus constant, de supprimer les quelques matchs « sans ». Le coach m’a vraiment donné beaucoup de confiance et c’était ce dont j’avais besoin. En première régionale, je n’ai d’abord joué logiquement que des bribes de match de temps en temps. Ensuite, il y a eu le match de Coupe contre la R2 de Neuville où j’ai inscrit près de trente points: ce fut un déclic pour moi. En fin d’année, suite à l’absence de Baeri, j’ai bénéficié d’un temps de jeu conséquent lors de certaines rencontres et j’ai bien saisi ma chance. Cette saison était inespérée et fut une vraie « vengeance ».

Tu as décidé de quitter les Grenouilles et de rejoindre Visé, en R2. Pourquoi avoir fait ce choix?

J’ai reçu quelques offres et celle de Christophe Grégoire m’a séduite. Cela me plaisait bien de rester avec son fils, Maxime, avec qui je jouais déjà cette année et avec mes études (ndlr: droit à l’ULg), cela devenait trop compliqué de jouer dans deux équipes, je voulais me concentrer à fond sur une seule. Le projet visétois est de former une bonne équipe de deuxième régionale et de jouer les Playoffs dans les années à venir. Cela me permettra de me développer en même temps que l’équipe. J’en ai discuté avec Ludo Humblet qui m’a bien conseillé dans mon choix.

Justement, en quoi Ludo t’a-t-il aidé dans ta progression?

Il m’a toujours distillé plein de conseils, il a continué à me former. Plus globalement, c’est toute l’équipe de Cointe qui m’a abreuvé de conseils, tous mes coéquipiers furent toujours très positifs lorsque je jouais. Ludo m’a vraiment donné ma chance et je ne sais pas où j’en serais si je n’étais pas venu à Cointe la saison dernière.

Quels seront tes objectifs la saison prochaine?

Tout d’abord, de confirmer mon évolution aperçue lors de la saison qui vient de s’achever. J’aspire également à gagner en expérience dans ce qui sera seulement ma seconde année en hommes. Ensuite, collectivement, je sais qu’il y aura beaucoup de concurrence mais pourquoi ne pas aller chercher une place en Playoffs? Cela pourrait être un bel objectif.

Qu’est-ce qui te plait dans ce sport?

Ce qui me plait le plus, c’est l’adrénaline que les gros matchs procurent ainsi que les fins de matchs serrées. C’est finalement pour vivre ces instants là que nous nous entrainons.

Comment te définirais-tu en tant que joueur?

On m’avait toujours mis dans la catégorie « shooteur » mais, cette saison, j’ai vraiment appris à diversifier mon jeu. J’ai commencé à jouer meneur avec la R1 des Grenouilles. J’aime bien scorer mais j’aime aussi lâcher la balle car un assist, cela rend deux personnes heureuses. Enfin, j’aime vraiment bien disputer des matchs où la tension est palpable, où les deux équipes mettent beaucoup de pression.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à la balle orange?

Il y en a beaucoup, notamment mon buzzer pour arracher les prolongations en P2 cette saison contre Atlas. C’est le genre de moments dont on rêve en étant enfant. Un de mes meilleurs souvenirs reste toutefois le trois points clutch de Ray Allen avec Miami en finale NBA (ndlr: face aux Spurs en 2013). Je m’étais levé la nuit pour regarder ce game.

Quels sont tes basketteurs préférés?

Celui que j’affectionne le plus, c’est LeBron James. Depuis que je suis tout petit, c’est mon joueur préféré. J’adore sa capacité à sortir un gros match dès que cela s’avère nécessaire. Si l’équipe est dans une situation difficile, il mettra cinquante points. Il a aussi cette qualité de pouvoir rendre ses coéquipiers plus forts. Un des joueurs que j’aimais le plus était Ray Allen. En mars dernier, j’ai eu l’occasion de voir jouer LeBron au MSG. Il était tellement facile quand il a joué… Même si Hezonja l’a contré au buzzer.

As-tu d’autres passions dans la vie?

J’aime beaucoup voyager. J’ai la chance d’avoir des parents qui me font visiter le monde entier. J’adore découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux lieux.