Pour Liège & Basketball, Philippe Briers fait le bilan de son aventure à Alleur et explique les raisons qui l’ont décidé à prendre sa retraite.
Philippe, quel bilan dresses-tu de votre saison?
Le bilan de notre saison est à la fois très satisfaisant et décevant. Satisfaisant car nous avons rencontré nos objectifs et même plus. Le groupe avait des qualités offensives indéniables mais a aussi fait montre de beaucoup caractère pour arracher une belle montée dans une série très serrée, très fun et malgré, pour nous, une saison tumultueuse.
De quoi es-tu plus particulièrement fier?
Je suis fier de ce groupe et de ce que nous avons construit. Je suis arrivé ici il y a deux ans et demi, à la fin janvier, pour aider une jeune équipe à se sauver en P3. Malheureusement, et malgré un net redressement durant les dix derniers matchs, nous sommes descendus. Nous sommes trois rescapés de cette équipe et je suis fier, avec Guillaume Thibaut et Martin Di Prospero, d’avoir participé à amener le groupe en P2. J’ai un peu le sentiment du devoir accompli après la déception de la descente. C’est également une fierté d’avoir réussi à continuer à être compétitif malgré les aléas que notre groupe a subi. Sans les absences et départs, nous aurions pu, je pense, prendre la première place.
Quels moments forts garderas-tu en mémoire?
Je me souviendrai de la fête de la montée de P4 en P3 mais également des très belles rencontres contre l’Union Liège et La Villersoise, deux très jeunes équipes qui jouaient un basket offensif et entier. J’ai vraiment apprécié ces joutes emplies de respect, de sportivité et d’esprit de compétition. Je retiendrai aussi les matchs à l’entrainement contre l’autre P3, « la bien belle équipe », c’est chouette de jouer contre des copains. Et puis les après-entrainements que je regrettais bien souvent le lendemain matin (rires).
Nourris-tu quelques regrets?
Je ne suis pas du genre à regretter, je pense que cela ne sert à rien. Cependant, si je pouvais changer quelque chose, je changerais mon état d’esprit de début de saison pour celui de fin de championnat. Il m’a conduit vers une suspension qui m’a éloigné de mes copains. J’aurais également apprécié terminer la saison avec Serge Di Prospero: c’est tellement simple et fun de jouer avec lui. Mais bon, sa montée en P1 était pour la bonne cause.
Qu’as-tu pensé du niveau de basket pratiqué en troisième provinciale?
Ça joue bien basket en troisième provinciale. Il y a de très bons jeunes qui font leurs armes et des moins jeunes qui amènent leur expérience et leurs qualités. Ce n’est pas aussi facile que cela de sortir de la P3.
Pourquoi avoir décidé de raccrocher?
J’ai décidé d’arrêter de jouer, le basket sur le terrain va me manquer, mais j’ai trop souffert cette saison d’avoir l’impression de jouer par habitude. Je suis content d’avoir bien terminé, mais mon envie sportive est ailleurs et il faut faire des choix. C’est la raison d’un équilibre familial, professionnel et sportif qui l’emporte sur une passion qui parfois me fait souffrir vu mon caractère. Mes enfants évoluent dans la Black’s Arena, j’y serai donc toujours présent, peut être même plus souvent. Je participerai à la vie du club d’une autre manière. Je suis fier d’avoir été un All Black, je me suis attaché à ce club, on ne le quitte pas si facilement.