Avec Sainte Walburge, Haytam Baeri joue les premiers rôles en deuxième provinciale. La saison prochaine, le talentueux distributeur ira renforcer les rangs du BC Cointe, en première régionale. Liège & Basketball en a profité pour partir à la rencontre d’Haytam. Entretien fleuve avec un compétiteur acharné.
Haytam, depuis combien de temps pratiques-tu notre beau sport?
J’ai vingt-cinq ans et cela fait déjà vingt ans que je joue au basket. J’ai débuté à Sainte Walburge, nous habitions le quartier à l’époque et mes grands cousins tapaient déjà la balle. Je les ai naturellement suivis.
Comment se passe ta saison à Sainte Walburge?
C’est une très bonne saison. Je me sens vraiment bien dans ce club et je prends du plaisir chaque semaine. Ceux qui sont déjà venus nous voir cette saison ont dû le remarquer: je m’amuse (ndlr: nous étions au choc contre l’Etoile et confirmons l’assertion d’Haytam.). Collectivement, Chris (ndlr: Camus) a construit une équipe compétitive qui a d’ores et déjà démontré sa capacité à vaincre tous nos adversaires. Une réelle entente s’est forgée entre nous, tant sur le terrain qu’en dehors, et toutes les équipes de la série ont pu constater que nous pouvions être très forts, voire innarêtables. D’autant que j’estime que nos deux concurrents directs, l’Etoile Jupille et Bellaire, sont pour moi deux équipes qui pourraient jouer le haut du tableau en P1.
« Ludo Humblet a compté dans ma décision »
Pourquoi avoir décidé de rejoindre Cointe la saison prochaine?
J’ai besoin de retrouver un niveau supérieur. En toute modestie, je pense avoir prouvé cette saison que ma place n’est pas en deuxième provinciale. Ludo (ndlr: Humblet) est venu me proposer du temps de jeu en R1 dans une équipe que je connais et que j’apprécie, je le remercie pour cela. Ludo est l’un de ces coachs qui rentre en guerre dès que l’arbitre siffle le début de la rencontre. J’adore cette mentalité. C’est en jouant la gagne que l’on s’amuse sur un terrain de basket. Je ne pouvais pas refuser cette proposition.
Ludo Humbet peut-il t’aider à franchir un cap la saison prochaine?
Je n’y serais pas allé si je ne le pensais pas. Il fut notre assistant-coach quelques mois la saison dernière, en D3. Il possède une vision du basket qui me plait. C’est quelqu’un de très humain, sans pour autant mettre son caractère de côté. Je pense vraiment qu’il saura faire de moi le joueur qu’il veut que je sois, c’est-à-dire un meneur qui sache créer pour les autres et diriger son équipe sur le terrain.
Tu retrouveras la première régionale l’an prochain. Que penses-tu du niveau de la R1?
C’est un bon niveau. On peut y retrouver des jeunes prometteurs ainsi que des anciens qui ont joué bien plus haut sans devoir se taper Anvers toutes les deux semaines. J’y avais passé une très bonne saison avec Pipo Willems, Romain Pirson -que je vais retrouver à Cointe- et Alija Kabangu et d’autres qui sont des « noms » dans notre Province. Nous étions d’ailleurs montés en D3 cette année-là.
« J’ai un style de jeu atypique »
Quelles sont tes forces et faiblesses sur un terrain d’après toi?
Je pense avoir un style de jeu atypique, ce qui plaît à ceux qui viennent me voir jouer. J’aime le cross-over et j’ai une certaine facilité à passer mon opposant direct. Je crois avoir aussi une vision de jeu qu’ont peu de meneurs. La passe aveugle pour faire l’assist, c’est mon « spécial ». Je shoote plutôt bien à trois points, mieux qu’à deux points bizarrement. Par contre, pour faire briller mes coéquipiers et moi-même en attaque, je m’économise en défense. Elle est là, ma faiblesse.
Qu’est-ce qui te plait particulièrement dans le basket?
L’esprit de compétition! Tous ceux qui s’entrainent avec moi peuvent en témoigner: à tous les concours, tous les matchs, je dois gagner sinon je râle. Je suis mauvais perdant, j’avoue. Ensuite, le basket reste un sport collectif. Nous nous battons à cinq, en attaque comme en défense, nous nous devons d’être ensemble. Savourer une victoire en équipe est toujours plus agréable que de finir seul à embrasser sa raquette comme Nadal (rires).
As-tu des hobbies en dehors du basket?
J’aime beaucoup le cinéma, je lis pas mal et je suis énormément le football. Je ne regarde jamais de basket à la télévision, allez savoir pourquoi. Mais Messi et Iniesta me font bien plus rêver que Lebron James et Stephen Curry.