« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons » écrivait le poète et romancier Max Jacob. Et c’est un adage qu’a fait sien -quoique nous n’ayons aucune information concernant l’état de ses pantalons- Manu N’sama.
Pour nous, le sympathique Liégeois nous explique sa soif de découvertes et nous raconte ses péripéties en terres étrangères.
Manu, quand et comment as-tu développé ton goût pour les voyages?
Depuis toujours, en fait. J’ai toujours souhaité voyager et je m’étais dit que lorsque j’aurais assez d’argent de côté et que la situation le permettrait, je partirai. Et c’est ce que j’ai fait en 2015, lorsque je suis allé pendant deux mois au Canada. J’y ai visité Montréal, Ottawa et Toronto, qui est une très belle ville mais qui a surtout de superbes à-côtés, notamment des lacs splendides.
Tu es revenu voici peu d’un périple aux USA, comment ce voyage a-t-il vu le jour?
Lorsque je suis revenu du Canada, il y a deux ans, je déprimais un peu et c’était aussi le cas de mon ami Romain Pirson qui venait, lui, de passer un an à l’étranger, en Australie et en Amérique du Sud. Du coup, pour se motiver, on s’est dit qu’on allait repartir ensemble dès que possible, et c’est ce que nous avons fait ce long été.
Qu’est ce qui t’attire dans le voyage?
La découverte, au sens large. J’adore découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de nouveaux paysages. Je suis très sensible aux paysages, qu’ils soient sauvages ou urbains.
De plus, les voyages, surtout longs, permettent de découvrir non seulement le monde, mais aussi soi-même. On apprend beaucoup sur soi quand on fait son sac et qu’on part à l’autre bout de la planète.
Quels pays et villes as-tu déjà eu l’occasion de visiter?
Je suis déjà parti en vacances en Egypte, en Turquie, en Espagne, mais je ne qualifie pas ça de voyages, ça reste simplement des vacances. Je suis bien évidemment déjà allé en France, Allemagne, Italie, à Prague, Budapest. Je ne suis jamais allé en Angleterre, et j’aimerais bien, c’est dans ma to-do-list, tout comme les pays d’Europe de l’Est.
Je suis donc allé au Canada et cet été j ‘ai fait toute la côte Est des Etats-Unis: New-York bien sûr, mais aussi Détroit, Chicago, Atlanta, Orlando, Miami et La Nouvelle-Orléans.
Quels souvenirs en gardes-tu?
Que des bons! Comme nous dormions souvent dans des auberges de
jeunesse, j’ai rencontré des gens de partout, avec qui j’ai gardé contact via Facebook. D’ailleurs, à New Orleans, nous avons sympathisé avec un Colombien qui, deux semaines plus tard, nous a accueillis chez lui, à Miami.
Tu dois avoir plein d’anecdotes récoltées au cours de tes voyages…
Oui, mais on ne peut pas tout raconter (rires).
Il y en a-t-il une, en particulier, qui te vient à l’esprit?
Et bien, il faut savoir que la mentalité aux USA est vraiment différente de chez nous. Là-bas, les gens sont fiers de leur pays, ce qui peut amener à certaines situations relativement cocasses.
Je me rappelle qu’à New Orleans, nous étions allés faire la fête avec des Allemands. Inutile de vous faire un dessin: Allemands et Belges ensemble, ça picole, ça fait la fête. Or, aux States, passée une certaine heure, la fête est finie. Nous étions rentrés vers quatre heures du matin, continuer la fiesta à l’auberge où nous résidions. Là, le patron nous demande de faire moins de bruit et d’arrêter de boire, et je ne trouve rien de mieux que de lui répondre : »Ah, c’est ça l’Amérique! »
Le gars a pété les plombs, a appelé les flics et nous a virés de l’auberge. C’était notre dernière nuit avant de nous envoler ailleurs donc on a dormi à l’aéroport mais j’ai appris qu’on ne blasphème pas sur la patrie de l’Oncle Sam (rires).
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut entreprendre un « grand » voyage?
Tout simplement de profiter de chaque moment et de ne pas être matérialiste, de vivre intensément chaque aventure.
J’ajouterai qu’il faut un bon mois pour être à l’aise avec la langue. Par exemple, aux States, au début, Romain n’était pas hyper ‘fluent’ en anglais, mais après un mois, on aurait presque dit un véritable autochtone.
Quels endroits rêves-tu encore de découvrir?
J’ai envie de partir en Asie car la culture m’attire assez bien et j’apprécie la philosophie bouddhiste. En plus, la vie sur place n’est pas très chère, ce qui est tout de même un élément à prendre en compte quand on voyage.
J’aimerais aussi aller à Cuba qui doit être une destination magnifique. Malheureusement, sa nouvelle ouverture au tourisme est problématique car l’île perd de son authenticité et, surtout, l’afflux massif de touristes va perturber considérablement son éco-système.
J’aimerais également faire l’Amérique du Sud et l’Afrique, incroyable continent. Je ne suis d’ailleurs jamais retourné au Congo, j’attends le bon moment.
Et quelle serait ta destination idéale?
Zanzibar, en Tanzanie.
Ca semble juste magnifique, j’ai vraiment envie d’y aller.
Et enfin, Manu, ton prochain voyage, ce sera où?
C’est déjà en train de se planifier. J’économise et m’organise pour ça. Ca sera la côte Ouest des Etats-Unis, dans deux ans!
Pour admirer Lebron James avec les maillot des Angelinos?
Ne parle pas de malheur! (rires)