A la tête de la D1 féminine de Pepinster cette année, Antoine Braibant a décidé de s’exporter outre-Rhin pour la prochaine saison.
Antoine, où coacheras-tu la saison prochaine?
Au TG Tiger Neuss, en Bundesliga 2 women. C’est un club qui se situe un peu avant Dusseldorf et qui est habitué à jouer les premiers rôles dans son championnat. Cette saison, l’équipe a été éliminé en demi-finale des Playoffs.
Qu’est ce qui a motivé ta décision de rejoindre ce club?
J’avais envie de découvrir l’étranger et c’est ici un excellent compromis, Neuss se trouvant seulement à 115 kilomètres de mon domicile, ce qui me permet de ne pas déménager et de continuer à voir ma famille. De plus, cette équipe est habituée à réaliser de bons résultats et, après une saison de vaches maigres en terme de victoires, cela me tenait à coeur de renouer avec cela. Enfin, c’est un club qui met l’accent sur la formation, un domaine que j’affectionne.
Le club possède en effet plusieurs jeunes talents dans son noyau…
Oui, quatre de nos jeunes joueuses -mais une qui quitte Neuss pour aller en Bundesliga 1- sont en sélection nationale allemande. L’effectif reste d’ailleurs considérablement le même en ce qui concerne les autochtones, il reste encore à trouver deux américaines, ainsi qu’un assistant-coach. Pour ma part, j’y donnerai trois séances d’entrainement ainsi que le match hebdomadaire.
« Un basket différent »
Comment as-tu atterri là-bas?
C’est via mon ami Jean-François Loop ainsi que la coach actuelle, que je connaissais un peu et qui a admirablement travaillé avec cette équipe durant les six dernières années. Après des négociations, nous sommes tombés d’accord pour un contrat d’un an, avec possibilité de rediscuter par la suite si les choses se passent bien.
Tu connais un peu le basket allemand?
Par le passé, j’ai déjà, en préparation, affronté quelques équipes de Bundesliga 2. Selon moi, le niveau est celui des équipes moyennes de D1 belge. J’ai déjà regardé plusieurs matchs de ma future équipe et ce qui m’a, actuellement, le plus frappé c’est que là-bas, le jeu se fait beaucoup via des écrans loin du ballon alors que dans notre pays, c’est plus axé sur le ball-screen. Physiquement aussi, il existe quelques différences. Les Allemandes sont peut-être un peu moins à l’aise en dribble mais sont, par contre, bien plus imposantes. En terme d’infrastructures, enfin, c’est vraiment le top, tout est pensé pour évoluer dans les meilleurs conditions.
Que représente pour toi ce nouveau contrat?
Bien sûr, c’est une récompense, un beau cadeau. C’était un objectif de découvrir l’étranger et je suis très satisfait. C’est une marche supplémentaire dans ma carrière et ce sera une toute nouvelle expérience. Je devrais m’adapter à un nouvel arbitrage -j’ai déjà pu constater que celui-ci était différent- et un nouveau basket ainsi qu’à une autre culture et une autre langue. Je me suis d’ailleurs engagé à prendre des cours d’allemand de mon coté car j’estime cela nécessaire quand on entraine dans un autre pays.
« Une nouvelle expérience »
Quels seront vos objectifs la prochaine saison?
Cette année, l’équipe était un peu en sur-régime. La volonté du club est de finir dans le top 6, afin d’accéder à la première poule pour la suite du championnat. Après, nous verrons bien, le club de met pas de pression supplémentaire. L’autre objectif du club est d’intégrer au fur et à mesure les jeunes joueuses les plus méritantes et les plus douées. Neuss privilégie vraiment la formation, c’est dans l’ADN du club et c’est un élément que j’apprécie.
Et à titre personnel, quels objectifs t’es-tu fixés?
Je souhaite, à moyen terme, réussir aussi bien que la coach qui était en place et, pourquoi pas, m’établir dans la durée.
Que retiendras-tu de ton aventure pépine?
Le titre de champion de Belgique avec les U16 lors de mon dernier match avec Pepinster. Cela n’arrive pas si souvent dans une carrière. Ensuite, de façon plus générale, je garde en mémoire tout le travail fournit avec les différents acteurs du club pour relancer la section féminine.
La saison de D1 t’a-t-elle permis de tirer des enseignements?
Bien sûr. Nous étions les petits poucets et ce ne fut pas toujours facile. Mais comme le disait Mandela: « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » J’ai beaucoup appris au cours de cette dernière saison, notamment à relativiser la défaite et à comprendre qu’à un moment donné, il faut faire avec les armes dont on dispose. J’ai pris quelques claques qui m’ont fait grandir.