Sous les yeux de leur papa Tony, Julien et Jordan, se sont affrontés pour la première fois lors du derby entre Ninane et Tilff. L’ainé de la fratrie fut prépondérant pour aider les Porais à s’imposer sur le fil et conserver leur invincibilité. Liège & Basketball est allé à la rencontre des deux « brothers ».
« Cela restait un match comme un autre mais c’est vrai que c’est une sensation particulière de jouer contre petit frère » commence Julien. « Affronter mon frère pour la première fois était vraiment « cool », ce n’est pas toutes les années que l’on peut tomber dans la même série que son frère et cela donnait envie de gagner face à lui » embraie Jordan. « Cela a rajouté du challenge à ce derby, hors de question de perdre contre le petit au risque de l’entendre longtemps (rires). C’est aussi un sentiment de fierté de le voir évoluer à ce niveau » ajoute Julien.
Si Julien endosse déjà de vraies responsabilités pour sa première saison chez les Porais, Jordan découvre lui la deuxième régionale. « Malheureusement, mon petit frère n’a pas joué des masses mais il a fait son boulot, à savoir imprimer un rythme élevé à cette jeune équipe de Ninane. Avec deux ou trois ballons supplémentaires, il aurait pu nous jouer des tours avec sa vitesse » commente Julien, auteur de dix-huit points. « Mon grand frère a fait un bon match, il termine meilleur marqueur de la partie. Il a pris ses responsabilités et ses options comme il sait le faire » souligne le cadet de la fratrie.
Des jeux différents mais une même passion
Les deux frères sont bien placés pour analyser leur jeu. « Julien a un physique assez dominant sur l’aile. Il sait shooter, passer la balle et possède une bonne vision de jeu. Le point qu’il doit améliorer se situe au niveau de la distribution. Il n’est pas encore très à l’aise à cette position » remarque Jordan. « La vitesse est sans doute la meilleure arme de Jordan » enchaine son ainé. « Son jeu en « un contre un » constitue aussi un de ses atouts. Il possède un très bon esprit d’équipe et va chercher les meilleures options possibles. A contrario, sa petite taille peut le désavantager – même si son intensité défensive compense par moments – et sa main gauche reste encore encore un mystère pour lui (rires). »
Partageant la même passion, les frères Vermierdt en profitent pour échanger. « Avoir un grand frère qui pratique le basket m’a donné envie de commencer ce sport. Il a été dans de bonnes équipes, avec de grands coachs et, en tant que petit frère, on veut toujours faire comme le grand… Ou encore mieux! Julien reste un modèle pour moi » nous confie Jordan. « Je vais le voir jouer de temps en temps, quand je ne suis pas dans une autre salle de basket » explique Julien. « Nous faisons toujours un debriefing d’après-match. Nous discutons du positif comme du négatif et il est généralement à l’écoute. »
Ayant plusieurs années d’écart, les fils de Tony n’ont jamais eu le bonheur d’évoluer sous le même maillot. « Mais j’ai eu l’occasion de coacher Jordan quand il était à Angleur » rappelle Julien. « Nous avons juste dû travailler sur nous-mêmes car ce n’est pas évident de comprendre la relation coach-frère!« . Une expérience que nous confirme le cadet. « Ce n’était pas toujours simple d’avoir son frère comme entraineur car on a l’impression de se faire constamment engueuler davantage » rigole Jordan. « Mais c’était aussi super car tout le monde n’a pas la chance de se faire entrainer par son frère. »