Haut-Pré versus Aubel: preview

 

Ce samedi débutera la finale des Playoffs de première provinciale entre Haut-Pré et Aubel, soit le deuxième contre le troisième de la phase classique. Analyse des forces en présence et des facteurs prépondérants de cette finale.

 

La fatigue:

Les deux effectifs ne sont pas forcément pléthoriques, et la fatigue devrait commencer à se faire sentir. Tant Ougrée qu’Aubel ont dû disputer trois matchs pour arriver en finale. Haut-Pré possède tout de même un petit avantage sur son concurrents-, ayant bénéficié de deux jours de repos supplémentaires pour préparer ce game 1.

 

Les absents:

Du côté d’Aubel, comme depuis le début du deuxième tour, Jérémy Demarteau (à l’étranger) manque à l’appel. Philippe Lenaerts est, quant à lui, blessé. Du côté du Haut-Pré, c’est David Bernard qui ne pourra être aligné sur ce premier match. Un coup dur pour Yves Dehousse tant le meneur de jeu se révèle précieux pour son équipe. Il faut espérer pour Haut-Pré qu’Aberi puisse disputer les deux -ou trois- matchs de la série. Si l’impact offensif du pivot est assez faible, son présence dissuasive de l’autre côté du terrain offre de sérieuses alternatives au dauphin de Neuville.

 

La défense:

Deux paradigmes différents s’opposent. A Haut-Pré, pas de surprise, c’est la défense de zone -souvent 2-3, parfois 3-2- qui prime. Si le schéma défensif de Cremer et compagnie est prévisible, cela ne signifie pas pour autant qu’il est facile à dompter. Les gars du Haut-Pré se connaissent parfaitement, utilisent cette défense depuis plusieurs saisons et celle-ci s’est révélée diablement efficace par séquences. Du côté des Herbagers, si certains changements de défense s’opèrent en fonction des circonstances, c’est avant tout la défense individuelle qui prime. Et c’est de ce côté-là du parquet qu’Aubel fait, bien souvent, la différence.

 

L’attaque:

Là aussi, deux styles différents. Haut-Pré pratique un jeu relativement libre, instinctif et intuitif. La capacité d’Ougrée à profiter des match-up favorables et à lire la défense adverse est tout à fait remarquable. Le joueur isolé, l’homme en forme ou celui bénéficiant d’un certain laxisme de la part de son défenseur est très souvent trouvé par ses partenaires et le marquoir s’alimente aisément. Chez les Verts, les systèmes sont plus longs, plus travaillés, mais pas forcément plus efficaces. Capables de belles séries, les Aubelois peuvent aussi rester muets durant plusieurs minutes. La capacité d’Aubel à faire vivre la balle sur la zone adverse –comme lors du game 3 contre Saint Louis– sera cruciale.

Le rebond:

Si des joueurs de chaque équipe ne rechignent pas à la tâche, notamment chez les « petits » avec Sangiorgio d’un côté et Hubert de l’autre, cette analyse peut se tourner vers deux hommes-clés parmi les meilleurs rebondeurs du championnat. A Ougrée, Benjamin Herman profite de sa taille, de ses longs segments et de sa science pour choper une palanquée de rebonds, notamment offensifs. Un apport précieux qui offre de nombreuses secondes chances à ses partenaires. A Aubel, Bertrand Beckers profite de son placement et de sa détente pour assurer le même boulot.

 

Stéphane Grandry:

Le basket est un sport collectif mais un éclair individuel peut parfois faire toute la différence. La capacité de Grandry à prendre feu et à étirer le jeu sont des éléments à prendre en compte. Tout comme celle de pouvoir se créer son propre tir et à en rentrer des compliqués (ses petits bijoux de fade-away). La dangerosité offensive de Stéphane pèse sur la défense adverse. Même lorsqu’il ne score pas, l’adversaire ne peut se permettre de ne pas le tenir à l’oeil, ce dont profite ses coéquipiers. A n’en pas douter, un titre pour Haut-Pré passera inéluctablement par un super Grandry.

 

 

Le secteur intérieur aubelois:

Si l’absence de Lenaerts sera forcément préjudiciable, Aubel a la chance de profiter d’un triumvirat intérieur et complémentaire. Fontaine, de par son physique, sa polyvalence et sa capacité à scorer inside et à provoquer des fautes sera sans doute une des clés de cette série. S’il poursuit sur sa lancée du game 3, il sera d’un apport plus que précieux pour sa team. Riga, « Mister Fundamentals », offre une réelle assise offensive à son équipe -sans pour autant délaisser les basses besognes- et un surplus d’expérience. Son jeu au post et son tir à mi-distance le rendent particulièrement dangereux. Beckers, par sa science du rebond, sa capacité à conclure près du cercle ou en contre-attaque est le parfait complément des ceux susmentionnés. Quand le secteur intérieur d’Aubel se montre dominant, les Herbagers peuvent dérouler leur jeu. Surtout, cela libère de l’espace pour les shooteurs, Hubert et Lambot en tête, qui peuvent alors se régaler de loin.

 

Conclusion:

Impossible d’établir un pronostic tant les deux équipes semblent proches. L’avantage du terrain est positif pour Ougrée mais la perte de Bernard est un coup dur. Le vainqueur de ces finales sera très probablement celui qui sera capable de réaliser les stops défensifs au bon moment et qui connaitra le moins de passages à vide. L’adresse à distance, et aux lancers-francs, sera elle aussi très certainement déterminante. La seule conclusion à laquelle nous pouvons nous risquer c’est de prédire de sacrément belles Finals.