S’il reste un infime espoir de voir RSW Liège Basket conserver sa place au sein du basket professionnel belge, on se dirige malheureusement vers une triste disparition.
Le club de Liège Basket va-t-il disparaître de la BNXT League et du basketball professionnel belge ? Ce n’est pas encore acté mais cela en prend malheureusement la direction. Faute de trouver un repreneur rapidement, l’ancien club de Fléron, monté en D1 grâce au tandem Jean Joly/Yvan Fassotte, risque de disparaître. « Cela concerne uniquement l’équipe D1. Rien ne change pour les équipes de jeunes et les autres équipes adultes du club qui sont regroupées dans une autre asbl », précise François Ancion ce jeudi 13 juin.
Mais comment en est-on arrivé là, quelques jours seulement après une demi-finale de Playoffs contre le futur champion Ostende et après avoir glané une troisième place sur la scène européenne dans la European North Basketball League ? « Ernie Cambo a annoncé ne plus vouloir investir dans le club la saison prochaine », rappelle l’actuel Directeur de RSW Liège Basket qui souligne au passage que grâce à l’apport financier de l’investisseur américain, le club est désormais sain financièrement, a la certitude de pouvoir évoluer au Country Hall la saison prochaine et détient la licence pour participer à la BNXT League.
Pour repartir pour une nouvelle saison, les Sang et Marine ont donc besoin d’un repreneur. « La somme demandée pour reprendre l’équipe D1 de Liège est une somme symbolique, elle n’est absolument pas un frein. Le bilan du club est clair, il n’y a pas de mauvaise surprise. Par contre, le club ne dispose pas d’un bas de laine, ni de promesses de subsides des pouvoirs publics », présente François Ancion.
C’est sans doute cette nécessité d’amener immédiatement du cash pour pouvoir lancer la nouvelle saison couplée à un timing particulièrement serré, au sentiment que le basket professionnel – et c’est là une question légitime de politiques publiques – est parfois oublié aux différents niveaux de pouvoir et une temporalité particulière – les citoyens viennent juste de se déplacer aux urnes – qui expliquent que les discussions avec les deux groupes de candidats repreneurs piétinent. « L’espoir est toujours là mais il s’amenuise chaque jour davantage », reconnait François Ancion.
Les retours positifs, la saine dynamique et les excellents résultats sportifs engrangés ces derniers mois ne suffisent pas à assurer une pérennité à Liège Basket qui, moins d’une décennie après Pepinster, pourrait aussi disparaître du paysage du basket professionnel qui tend sans cesse davantage vers le nord du pays. « Il y a une vraie frustration que tous les efforts fournis n’aboutissent pas, qu’il faille arrêter en rendant les clés », soupire François Ancion. « Les derniers soubresauts vont-ils lever des freins auprès de repreneurs, vivra-t-on le miracle d’un gars qui apparaît comme sorti d’un chapeau pour sauver le club ? »
Face à des scenarii relevant malheureusement sans doute davantage du rêve que du possible, François Ancion avait pris la décision, mardi, d’informer les trois joueurs encore sous contrat qu’ils pouvaient se mettre en quête d’un nouveau club. « J’ai agi par correction, par honnêteté, car la construction des effectifs des autres équipes a déjà bien avancé », précise cet avocat de profession.
Il reste sans doute un infime espoir pour sauver RSW Liège Basket mais il y a urgence. « Il faut qu’il y ait une fumée blanche la semaine prochaine ou bien il n’y aura plus de fumée du tout », résume François Ancion.
Crédit photo : Philippe Collin