Après six belles saisons à Herve-Battice, Alain Denoël quittera le club avec le sentiment du devoir accompli.
Alain, pourquoi avoir pris la décision de ne pas prolonger l’aventure à Herve-Battice au terme de cette saison ?
Je pense tout simplement que c’était le bon moment. Je pense avoir retiré la quintessence de mon groupe et ne pense pas pouvoir passer un nouveau step avec l’équipe. Même s’il y a eu le Covid, six ans, c’est un sacré bail quand même ! Je pensais initialement rester six mois à Herve, le temps de la suspension de Jérémy Delsemme que j’étais venu dépanner en novembre 2017.
Quels souvenirs garderas-tu de ton passage au club ?
Tous ceux qui me connaissent savent que c’est avant tout l’aventure humaine que je privilégie et celle-ci a été fantastique. Je connaissais quatre personnes en arrivant au club et le monde du basket féminin m’était totalement inconnu. Six ans plus tard, je peux affirmer avoir rencontré de magnifiques personnes au sein des joueuses, joueurs, parents, membres du comité, sympathisants et adversaires. Le décloisonnement entre équipes est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié à Herve : que de jeudis soirs légendaires avons-nous passés ! Et que dire de mon amitié avec Gus (ndlr : Christophe Hauglustaine, le T2 de la R1) qui s’est renforcée au fur et à mesure de notre collaboration. Au niveau sportif, notre montée en R1 face à Fleurus dans une salle comble occupe une place particulière, notre parcours en Coupe de Belgique cette année est tout bonnement historique et, enfin, j’ai adoré notre remontada l’an dernier après un zéro sur dix initial avec en point d’orgue la finale de Coupe AWBB. Mes filles m’ont donné une magnifique leçon de résilience.
Quels sont tes objectifs pour cette dernière partie de saison ?
Nous venons de vivre quelques semaines riches en émotions avec les demi-finales de Coupe de Belgique et AWBB, la blessure de Bonvoisin et l’annonce de mon arrêt. Nous allons digérer tout cela et nous reconcentrer sur le championnat afin d’effectuer un deuxième tour de bonne facture.
Sais-tu déjà vers quoi tu veux t’orienter pour la saison prochaine ?
Je ne suis fermé à rien mais j’ai vraiment beaucoup de mal à me projeter à huit mois. Je suis vraiment nostalgique des années 90 et 2000 où on nous laissait au moins jouer la quasi-totalité du championnat avant de discuter de l’an prochain. Au jour d’aujourd’hui, je ne me vois pas reprendre une équipe en août ! Il faudra aussi que je me remette autour de la table avec Manu Bouchoms, Jérôme Thelen, Benjamin Simonis et les autres pour envisager notre prochain stage Rafi’kids.
Crédits photos : Geoffrey Jennart