« Liège Basket va passer dans une autre dimension »

Olivier Troisfontaines est sans nul doute l’un des basketteurs liégeois les plus compétitifs de Belgique. L’ancien Joueur belge de l’année s’épanouit à Ostende avec qui il brille aussi sur la scène continentale. Liège & Basketball vous emmène à la rencontre de « Oli3F » avant son retour ce sept janvier au Country Hall pour y défier une équipe de Liège en pleine révolution.

Après des débuts au Haut-Pré et à Tilff, Olivier Troisfontaines rejoignit Liège Basket avec qui il fit ses premiers chez les Pros. Après deux saisons à Louvain, il profita de son arrivée à Alost pour définitivement confirmer tout son immense potentiel – raflant au passage le titre de Joueur belge de l’année – et s’installer parmi les meilleurs scoreurs du championnat. Après une aventure mitigée à Cholet, « Oli 3F » est revenu à Ostende avec qui il a remporté ses premiers trophées collectifs au plus haut niveau.

Le Liégeois s’épanouit à la Côte. « Je vis à Ostende avec ma femme et mes enfants qui commencent à parler néerlandais », sourit-il. « Je bénéficie d’une cadre de vie super agréable avec la plage à proximité. Dès qu’il y a un rayon de soleil, nous en profitons pour aller marcher sur la digue. »

Cette année encore, les Ostendais jouent les premiers rôles même si le championnat semble plus ouvert que les saisons précédentes. « Notre première partie de saison est positive, nous sommes toujours en course dans les trois compétitions : championnat, Coupe de Belgique et Champions League », note Oli. « Cette année en Belgique, tout le monde semble capable de battre tout le monde. Nous avons d’ailleurs perdu à Charleroi et à Mons. Toutes les équipes sont sérieuses et plus ou moins du même niveau. Cela rend peut-être la compétition plus indécise. Quant à nous, nous avons un groupe très jeune qui doit progresser mais nous montons en puissance au fil des semaines. »

Depuis plus de dix ans, le BCO est la locomotive du basket belge, raflant la plupart des trophées et s’illustrant sur la scène continentale. « Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cette réussite. Ce club est très bien géré par la direction et par le coach qui reste dans son système et ne repart pas de zéro chaque année comme doivent le faire d’autres clubs. C’est un petit avantage pour nous en début de saison de n’avoir que quelques joueurs à intégrer et cela facilite aussi l’adaptation des nouveaux », analyse le Liégeois. « Et puis, il y a le travail. Pour viser l’excellence, il faut bosser. Et ici à Ostende, nous n’avons qu’à nous soucier du basket. Nous avons un excellent staff médical, de bons préparateurs physiques et de super coachs. »

Ces dernières semaines, RSW Liège Basket a fait l’actualité avec le rachat du club par un hommes d’affaires américain, l’arrivée d’un nouveau coach – Brad Greenberg – et de nouveaux renforts dont le Belgian Lion Kevin Tumba. « Il faudra voir sur le court, moyen et long terme comme cela va se passer mais c’est positif pour Liège. Nous entendions pas mal de bruits de couloir selon lesquels, si rien ne bougeait à Liège, le club mettrait la clé sous la porte en janvier », confie Olivier. « C’est aussi bénéfique pour la ligue d’avoir un club compétitif à Liège. La province de Liège est une de celles où il y a le plus d’affiliés et c’est obligé d’avoir un club du top dans la Cité ardente. Cela me rendait d’ailleurs un peu fou de voir à quel point le club allait si mal ces dernières années, même si je sais que Lio Bosco et d’autres lui ont donné des heures incalculables. » Et d’ajouter : « Liège Basket va passer dans une autre dimension et cela ne peut être que bénéfique. »

Parmi les récentes bonnes nouvelles reçues par les supporters des Sang et Marine, il y a celle du retour au Country Hall ce sept janvier pour l’affiche Liège – Ostende. « J’ai été un des premiers à m’entrainer au Country Hall et j’étais un peu déçu lorsque j’ai appris que les Liégeois joueraient à Huy, même si je comprenais qu’ils n’avaient pas le choix. Mais Liège, c’est une certitude, c’est le Country Hall. Et je suis content d’y aller ce samedi », conclut ce trentenaire bien dans ses baskets et dans son basket.

Crédit photo : Philippe Collin