A Flémalle, la « vieille garde » ne se meurt, ni ne se rend et, en définitive, s’impose contre Pepinster 74-57 pour rejoindre Cointe et Angleur à la deuxième place en P2A.
« La garde meurt et ne se rend pas », lançait Pierre de Cambronne aux Anglais le sommant, à Waterloo, de se rendre avec la Garde Impériale qu’il commandait. Un trait d’esprit et de bravoure que Thierry Dario, amateur de bons mots, a dû se remémorer lorsqu’en début de championnat, les blessures et absences réduisaient son noyau à la portion congrue. En définitive, si la garde vieillit inexorablement – mais c’est là l’une des dernières certitudes d’un monde en perpétuelle mutation et aux soubresauts parfois bien ardus à analyser – à Flémalle, elle ne meurt ni ne se rend. Un constat qui sautait aux yeux après le succès précieux conquis les armes à la main sur le champ de bataille flémallois qui fut, contrairements aux vers de Victor Hugo, tout sauf une morne plaine.
« Nous avons commencé ce match avec très peu de réussite et aucune envie. Nous étions mangés au rebond et les Pepins étaient insolents offensivement », analyse Thierry Dario. « Nos paniers étaient péniblement marqués, notre repli défensif était inexistant et nous ne nous jetions sur aucun ballon. Seuls Geoffrey Van Malderen et Yves Etienne se battaient et essayaient de nous garder la tête hors de l’eau. »
A la pause, les Métallos étaient menés 32 à 38. Si la situation n’était pas idéale, il n’y avait pas encore péril en la demeure tant les Flémallois peuvent afficher bien des visages au cours d’un match, pour le pire et le meilleur. C’était finalement le meilleur qu’allaient produire les protégés de Thierry Dario. « Après une ‘gentille mise au point’ de ma part au vestiaire, nous recommençions avec une homme à homme stricte et avec nos meilleurs rebondeurs sur le terrain », continue le coach local. « Benja Debry démarrait à l’aile et venait aider sur chaque pénétration. Les visiteurs n’y arrivaient plus avec nos prises à deux et commençaient à douter. Le match changait alors de camp et nous déroulions en attaque. Nous augmentions encore l’intensité dans le dernier quart pour terminer la seconde mi-temps avec un 42-19. »
Et si Flémalle n’a pas encore trouvé le renfort escompté, les anciens assurent. « La ‘vieille garde flémalloise’ a réussi un bon match. Fabian Lheureux et Pierre de Pasqua, blessés depuis des semaines, se sont donnés et ont fait un bien fou » sourit Thierry. « Nous avons désormais un bon coup à jouer car nous sommes à sept victoires et deux défaites avant d’affronter des équipes placées derrière nous au classement lors des deux prochaines semaines. Notre objectif est maintenant de parvenir à réussir un deux sur deux avant d’affronter Cointe et le Mosa. »