Pierre François, vrai Jevoumontois

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Il ne vous aura sans doute pas échappé que Pierre François (66 ans) rebondit au RFC Liège. L’occasion de vous narrer deux épisodes qui me permirent d’un peu plus le découvrir…

Nous sommes en décembre 2002 et la nouvelle défraye la chronique : il deviendra officiellement le Directeur Général du Standard au 1er janvier de l’année suivante. Une conférence de presse est convoquée au lendemain de cette info. Pendant ce temps, notre homme est injoignable. Ce qui n’empêche pas la DH de me demander d’essayer de le joindre de n’importe quelle manière. Je me rends vite compte de son mutisme intégral quand je me souviens qu’un de mes voisins m’a affirmé récemment qu’il venait de s’établir à Jevoumont, le (splendide) village où j’ai vécu un quart de siècle. A tout hasard, j’ouvre le bottin téléphonique – qui existait toujours à l’époque – et, sur la commune de Theux, je trouve tout simplement le n° d’un certain François Pierre qui, en outre, réside à 500 mètres de notre fermette. Je forme le numéro et, au bout du fil, un interlocuteur étonné : « Mais, comment avez-vous fait par me trouver ? ». Je le lui explique notre proximité géographique tout en évoquant la possibilité d’une éventuelle entrevue ? « D’accord, mais soyez là dans cinq minutes ». Et c’est ainsi que j’ai brûlé la concurrence « meusienne »…

Cette fois, on est en été 2013 et le Jevoumontois, donc, occupe les fonctions similaires au White Star que vient de quitter Felice Mazzu. Le nouvel homme fort de l’équipe bruxelloise est l’inénarrable John Bico qui fut l’agent d’Eden Hazard et ne circule qu’à bord d’un Rolls avec chauffeur. Les « Etoilés » sont en stage de préparation au Domaine des Hautes Fagnes, à Ovifat. Et la DH m’invite à y rencontrer mon voisin dès le lendemain matin. Il me fixe rendez-vous sur le coup de 11 heures. Je débarque au complexe hôtelier fagnard avec dix minutes d’avance et y croise d’emblée un Pierre François visiblement embarrassé. « Je viens de m’entretenir avec un autre journaliste de la DH qui me quitte à l’instant car j’ai pensé que vous n’étiez pas disponible. Vous comprendrez que je ne recommencerai pas une seconde fois. » Je rentre donc bredouille à la maison et plonge sur mon téléphone pour avoir des explications de ma rédaction : « Sorry mais, hier quand on t’a téléphoné T.R. était là. Comme il sait qu’il va se faire virer d’ici, mais est submergé par l’ambition, on suppose qu’il a foncé ce matin sur Ovifat afin d’y arriver avant toi. » Ce qui était l’incroyable vérité et, surtout, représentatif du personnage aujourd’hui omniprésent sur LN24. Si vous voyez qui je veux dire…

Michel Christiane

Crédit photo : Ville de Liège