Une fois n’est pas coutume, l’effectif P3 de l’Union Liège sera profondément remanié avec, déjà, trois arrivées confirmées et cinq départs actés. Le noyau P1 restera, lui, identique.
La stabilité est l’une des caractéristiques de l’Union Liège. Avec un groupe qui n’a guère changé au fil des années, l’équipe A du matricule 68 s’est hissée au top de l’élite provinciale. L’équipe B, elle, a connu davantage de changements mais a toujours conservé une ossature identique. Or, cette formation est désormais à la croisée des chemins avec un exode massif de ses cadres. Maxime Horevoets, Antoine Vankerkhoven, Gabriel Correa prendront la direction d’Aubel, Dorian Schauwers celle de l’US Awans tandis que Simon Vankerkhoven effectuera son retour à LAAJ, en P2. « Humainement et sportivement, c’est une perte énorme pour l’ensemble du club », concède Sébastien Dethioux, logiquement affecté par la situation. « Mais je dois accepter le souhait de ces garçons de changer d’air après une saison aussi difficile. J’espérais que nous repartirions tous ensemble en ajoutant peut-être un joueur supplémentaire pour faire mieux mais ils en ont décidé autrement. »
Habitués à truster les premiers rôles en P3 depuis déjà plusieurs saisons, les Unionistes ont cette année éprouvé davantage de difficultés à concurrencer les équipes du top en P3C même si, avec un bilan de 13 victoires en vingt-trois matchs, les Unionistes sont au pied du podium. « Quand tu ajoutes à ce groupe Maxime Horevoets, Corentin Heldenbergh, Rémi Caro et que tu récupères Simon Vankerkhoven, l’objectif se devait d’être à minima un top 3 », contextualise Sébastien. « Pour expliquer cet échec, nous pourrions bien entendu nous cacher derrière les diverses absences à répétition (blessures, vacances, travail, …), derrière une préparation d’avant-saison assez faible mais ne nous leurrons pas ; à aucun moment, nous n’avons réussi à mettre en place un niveau de jeu satisfaisant et cela s’est fortement ressenti sur nos résultats. Avec un tel constat, en tant que coach, je ne peux que plaider coupable ! »
Avec une telle vague de départs, la question du futur de cette équipe se pose inéluctablement. « Quand j’ai accepté de reprendre la seconde équipe du club, c’était dans le but de pouvoir y faire de la post-formation – avec quelques joueurs d’expérience pour encadrer les plus jeunes – afin de préparer l’avenir mais aussi pour renforcer l’équipe fanion quand le besoin s’en fait sentir en créant des véritables ponts entre mes deux teams », rappelle l’emblématique entraineur de l’Union. « L’équipe actuelle – à l’exception de Nicolas Linden mais qui fait partie intégrante de la P1 – ne comprenait plus de joueurs en âge d’être en double affiliation. Le souhait est donc de revenir à ce projet initial en dénichant des jeunes qui souhaitent parfaire leur formation. »
Forcément, qui n’avance pas recule et Sébastien se refuse à rester les bras ballants. « Comme j’espérais initialement ajouter un joueur au groupe actuel, j’en surveillais quelques uns cette saison. La donne ayant quelque peu changé, j’ai pris contact avec ces joueurs dont certains ont déjà marqué leur accord pour nous rejoindre », nous informe-t-il alors que trois arrivées sont actées. « Je cherche maintenant un ou deux jeunes prometteurs désireux de venir s’intégrer dans notre projet. » Les trois nouveaux unionistes sont officiellement connus. Il s’agit de Gilles Lerho, un 99 qui arrive en provenance de Theux, d’ Ismael Mesbahi (99) d’Awans et de Lucas Vanderheyden (2003) de Dison-Andrimont.
Fort heureusement, la P1 de l’Union restera elle identique, évitant au comité de cet ancestral matricule de devoir batailler sur différents fronts. « Avec cette équipe, la situation est bien plus paisible, les dix joueurs ayant accepté de rempiler pour une saison supplémentaire », sourit Sébastien. « Comme tous les coachs de la province, je cherche cependant à renforcer ma raquette avec un véritable poste 5 (ndlr : dont il y a pénurie). Et, pour le reste, nous complèterons cette équipe avec nos joueurs en double affiliation. »