Pour Liège & Basketball, Basile Dispa se confie sur sa décision de rejoindre la TDM2 d’Esneux, son expérience à Liège Basket, l’évolution du basketball moderne et celle de son ancien club de Tilff. Entretien.
Basile, pourquoi avoir décidé de quitter la TDM2 de Liège pour rejoindre celle d’Esneux ?
C’est Kevin Snakers – qui a réussi à me tirer à Sainte Wal’ et maintenant à Esneux alors que je me dis chaque année que c’est la dernière – qui m’a convaincu. Kev est un ami d’enfance. Et puis, Didier Longueville est un coach à projets, avec des plans et objectifs établis. Cela aide à se projeter dans un projet.
Quels souvenirs garderas-tu de ton passage à Liège Basket ?
Ce fut une expérience particulière car le plan de « tremplin » pour les jeunes a perturbé notre évolution dans le championnat TDM2. Mais, socialement, j’ai eu l’occasion de rencontrer de futurs talents et de bons gars, comme notamment Ayman Baeri, un cadre du club. Cependant, ce club est en pleine reconstruction et l’organisation en parfois chamboulée. De plus, l’absence de festivités en troisième mi-temps suite aux sollicitations quotidiennes des joueurs aux entrainements me pesait quelque peu.
En tant que pivot habile de loin, tu es bien placé pour analyser l’évolution du basket « moderne ». Quelle est ton opinion à ce propos ?
Le jeu moderne est ultra rapide avec beaucoup de prises de décisions individuelles. Les fondamentaux du jeu collectif sont oubliés, aussi bien en défense qu’en attaque, au profit de créations de jeu solo.
Cela te chagrine ?
Oui, c’est dommage. Je me considère comme faisant partie de l’ancienne génération qui préfère créer avec l’objectif de servir quelqu’un d’autre ou de construire une cohésion défensive pour réagir en bloc plutôt que de prendre une décision seul.
Le club de Tilff continue de grandir de façon linéaire. Envisages-tu d’y retourner un jour pour boucler la boucle ?
Tilff, c’est un club extraordinaire. J’y étais encore le week-end passé et je suis content que le club soit géré de cette façon. Quant à y revenir un jour, je ne sais pas. Pour l’instant, je me gère saison après saison. Mais c’est clair que cela reste dans un coin de ma tête.