En partant étudier en high school aux Etats-Unis et découvrir la véritable « American Way of Life », la jeune Bérénice Lhoest s’est également découvert une nouvelle passion : le basket-ball. Rencontre avec une Liégeoise qui s’épanouit outre-Atlantique.
Une « petite » Liégeoise à l’assaut des States. Depuis le début de l’année scolaire, Bérénice Lhoest, dix-sept ans, étudie dans un lycée américain à Ely, une petite ville du Nevada située approximativement à trois heures de route de Las Vegas. « J’avais décidé de partir aux Etats-Unis pour apprendre l’anglais et changer de ma routine belge. Je ne devais rester qu’un semestre mais il y a quelques semaines, j’ai décidé de prolonger mon séjour pour rester jusqu’à la fin juin. Je n’aurais jamais pensé « tomber amoureuse » ainsi de la culture, des paysages et des gens » nous confie-t-elle. « Ma vie sur place est assez simple. Je suis dans une petite ville, tout le monde se connait assez bien. Mon école n’est pas immense non plus, la plupart des élèves se connaissent également. »
Dans le pays de l’Oncle Sam, Bérénice goûte à la vraie « American Way of life » et voyage beaucoup avec sa famille d’accueil. « J’aime tout ce que je fais ici. C’est la première fois que j’adore me lever le matin pour aller à l’école » sourit la jeune Liégeoise. « Je ne connaissais rien sur ce qui m’attendait ici avant de venir et, désormais, je n’ai plus envie de rentrer en Belgique. C’est comme si j’étais aux States depuis toujours. Cela a vraiment changé ma vie et c’est ce qui rend cette expérience encore meilleure. »
Forcément, la lycéenne a pu constater certaines particularités dans la manière de vivre outre-Atlantique. « La place du sport dans la vie d’un adolescent est un aspect qui m’a étonné à mon arrivée. Le sport est ici super important, il passe même avant l’école. Nous sommes tenus d’avoir de bonnes notes – minimum D, je crois – pour pouvoir jouer et ne pas être suspendus mais l’école nous autorise à rater des cours pour nous déplacer à un match ou à un évènement » nous explique Bérénice. « Mon autre surprise, c’est que contrairement à la Belgique, nous venons à l’école pour apprendre et non pour réussir. Par exemple, si nous rendons nos travaux à temps, nous nous assurons déjà d’un D car cela prouve que nous avons essayé. » Et d’ajouter : « La relation avec la professeurs est elle aussi particulière. Nous nous considérons comme des « amis ». Au début, je trouvais parfois cela tout de même irrespectueux car un de mes camarades appelait notre prof par son prénom ou par ‘mec’. »
La Liégeoise a déjà fait de nombreuses découvertes depuis son arrivée sur le sol américain et le basket-ball est l’une d’entre elles. « Je n’avais jamais joué au basket en Belgique et n’y avait jamais pensé. Mais quand je suis arrivée ici et que le basket a commencé mi-octobre, je me suis laissée tenter histoire d’occuper encore davantage mes journées et de découvrir quelque chose de nouveau » nous précise-t-elle. « Le fait que l’équipe soit reliée à l’école et non à un club – et que les joueuses soient dès lors mes amies ou des filles que je fréquente en cours – m’a incité à me lancer et c’est un moyen supplémentaire pour m’intégrer à ma nouvelle vie. »
Des débuts tardifs mais qui semblent se passer à merveille pour Bérénice. « J’aime l’esprit d’équipe et la compétition présents dans ce sport. Notre coach nous rappelle souvent que si l’une d’entre nous n’assume pas son rôle, l’équipe ne saurait pas devenir meilleure » continue-t-elle. « J’évolue en tant que pivot. Cela fait plusieurs semaines que je porte le numéro 23 sur mon dos et je pense me débrouiller assez bien. Le coach essaie de me faire jouer le plus possible en match pour que je puisse m’améliorer davantage. »
Aux States, on ne rigole pas avec le sport. Bérénice a entrainement tous les jours de la semaine pendant deux heures, parfois plus, et aussi certains samedis. Il faut souvent faire trois ou quatre heures de route pour les matchs et toute l’équipe se retrouve à l’école d’Ely pour faire le trajet avec l’iconique bus jaune. L’équipe de la Liégeoise est divisée en deux parties : Varsity pour les filles qui jouent depuis assez longtemps et JV pour celles qui n’ont jamais joué. « L’équipe Varsity, qui a disputé un tournoi en Arizona, n’a pas bien commencé la saison avec quatre défaites et une seule victoire. Quant nous, les JV, nous avons déjà gagné quatre fois en sept rencontres. Pour des filles qui n’avaient jamais joué auparavant, c’est déjà pas mal » glisse malicieusement notre sympathique interlocutrice.
Toujours en réflexion – elle a encore le temps – concernant la voie qu’elle souhaite emprunter une fois son diplôme obtenu, Bérénice envisage toutefois de poursuivre l’expérience basketballistique une fois revenue dans notre plat pays. « Si j’en ai la chance, pourquoi ne pas m’inscrire dans un club et pratiquer ce sport en Belgique aussi ? Cela me donnerait deux visions différentes du basket, cela pourrait être cool » conclut la Liégeoise.