C’est depuis Fribourg que Thomas Petitfrère a assisté à l’exploit de la Suisse contre la France à l’Euro de football. Reportage.
Ayant quitté depuis plusieurs années notre Plat Pays pour les montagnes suisses, Thomas Petitfrère était aux premières loges lundi pour assister à l’exploit de l’équipe helvétique face aux champions de monde. « J’ai regardé le match dans un café de Fribourg avec des potes et Sarah (ndlr: voir photo) » commence l’ancien meneur de jeu de Tilff. « Avant la rencontre, la plupart des gens étaient pessimistes et se voyaient déjà loin. Ce sentiment s’est renforcé quand Rodriguez a raté son pénalty. Et quand Benzema a planté ses deux roses, c’était peine perdue. »
Pourtant, la magie du football allait opérer avec une équipe suisse jetant ses ultimes forces dans la bataille pour égaliser et arracher la prolongation. « La fin de match était super excitante et l’ambiance était folle ! », s’enthousiasme Thomas. « A trois partout, l’espoir était revenu petit à petit. Quand les tirs aux buts sont arrivés, les supporters n’y croyaient pourtant plus. Il faut dire que la Suisse est nulle dans cet exercice. Mais quand Sommer a arrêté la frappe de Mbappé, c’était la folie ! »
D’habitude si réservés, les habitants du pays du gruyère, du chocolat et du secret bancaire pouvaient ouvrir les vannes et laisser exploser leur joie. « Ca criait et klaxonnait de partout, dans les rues et dans les bars. Il s’agissait d’une victoire historique car cela faisait soixante-sept ans que la Suisse n’avait plus remporté une confrontation à élimination directe dans un tournoi majeur » rappelle celui qui a grandi à Embourg. « Pour moi, en tant que Belge, c’était jouissif. Surtout contre les Français et leur légendaire arrogance. » Et de conclure: « Toutes les grandes villes du pays ont festoyé toute la nuit. »