Sans flamber, Pierre-Antoine Gillet demeure sans doute le joueur le plus important pour Ostende. Véritable métronome, le Liégeois se met au service du collectif et représente un danger constant pour la défense montoise.
Si Pierre-Antoine Gillet n’affiche pas des statistiques supra-humaines – tout de même 11 points et 5 rebonds de moyenne – dans cette passionnante finale, il est l’Ostendais le plus utilisé par Dario Gjergja et fait office de valeur sûre dans une raquette ostendaise plus jeune et inexpérimentée que les saisons précédentes. De plus, grâce à son excellent tir à distance, « PAG » permet d’offrir un vrai « spacing » à l’attaque des Côtiers tout en attirant constamment l’attention de la défense montoise – Justin Cage en tête – qui ne peut absolument pas se permettre de laisser quelques centimètres au Belgian Lion.
Dans un excellent entretien accordé au journal Le Soir, le Liégeois confirme que cette finale est « l’une des plus exigeantes en termes de tension » et regrette même qu’elle ne soit encore pas plus intense. « Ça ne me déplairait pas qu’elle soit encore plus physique : j’avais le souvenir que les arbitres autorisaient plus de contacts » confie le talentueux « stretch four » au quotidien bruxellois.
Le Covid, les blessés, l’absence d’un vrai pivot de métier, le huis clos, la jeunesse de l’effectif rendent Dario Gjergja plus nerveux et les Ostendais moins dominateurs que par le passé. « Notre groupe manque d’expérience, on a connu beaucoup de blessés puis le Covid, on n’a pas les leaders étrangers ni le rythme ou le contrôle habituels… Tout ça rend notre coach plus fébrile et nos rotations moins fiables. Mais ça ferait aussi de ce titre le plus valorisant car il démontrerait qu’Ostende suit la bonne voie en misant plus que jamais sur des Belges » assure « PAG » à Le Soir.
Dans cette quatrième manche, les Renards auront les crocs, eux qui veulent prolonger le « plaisir » jusqu’à vendredi et s’offrir une belle que tous les spectateurs neutres réclament à corps et à cris. Pour cette quatrième confrontation, les Montois pourront bénéficier du soutien d’une (petite) partie de leurs supporters. « Le retour d’une partie du public peut évidemment apporter un petit coup de boost à Mons mais, encore une fois, ce sera à nous d’imposer notre jeu et notre physique dès le début du match pour ne pas que les Renards prennent confiance et pour qu’ils sentent s’installer le stress de pouvoir perdre cette finale » nuance Olivier Troisfontaines, l’autre Liégeois des Côtiers. « C’est ce côté physique qui va faire que nous allons pouvoir gagner cette finale car nos opposants ont quand même tout donné lors du troisième match. Quatre ou cinq joueurs ont joué plus de trente-cinq minutes et cela se ressentait qu’ils commençaient à arriver au bout de leurs réserves. »
Ce mercredi, il faudra donc s’attendre à une lutte acharnée pour chaque ballon, à une véritable bataille tactique et à quelques coups d’éclats des cadres ou des rôles players. Du basket comme nous l’aimons, en somme.
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