En train d’exploser au Spirou, Noé Yassine Botuli se confie sur les deux années passées au CFWB.
« J’ai passé deux années au CFWB, de 2014 à 2016. Mon quotidien, c’était école – basket. J’allais en cours la journée et entrainement le soir, puis étude. Et ainsi de suite, tous les jours, alors que le week-end était consacré au(x) match(s). Mais je rentrais aussi parfois au Centre pendant la journée pour avoir des entrainements individuels car nous étions dispensés de certains cours grâce au statut d’espoir sportif » nous explique Noé Yassine Botuli.
Lorsque nous demandons à l’actuel joueur du Spirou de définir en trois mots les deux années passées à Jambes, il nous répond spontanément qu’elles furent « enrichissantes, (très) marrantes et avec de l’adrénaline ». Le quotidien partagé avec les autres pensionnaires a permis à Noé de créer des liens pérennes. « Je suis proche d’Armir Bytyci, d’Ayoub Nouhi, de Mathieu Bofaya, de Thomas Van Ounsem , de Giuliano Neri et, bien sûr, de mes coéquipiers Noah Zapulla , Noah Fogang , Thibaut Bronchart et Moussa Sylla » énumère-t-il. « Mes meilleurs souvenirs restent d’ailleurs les stages de préparation en été avant le début de saison. C’est là où j’ai passé le plus de bon temps. »
Comme d’autres avant lui, Noé a pu profiter du CFWB pour grandir et se perfectionner. « Les infrastructures sont vraiment un atout pour le Centre. L’internat se trouve juste au-dessus des terrains de basket, il y a vraiment là tout ce qu’il faut pour s’entrainer de manière optimale. Que cela soit la piscine, la piste d’athlétisme, la salle de muscu, le sauna, le bain froid, la présence d’un kiné, tout est réuni pour former une structure très complète » détaille-t-il. « Ma formation à Jambes m’a beaucoup apporté en autonomie car bien que nous étions suivis par des éducateurs, partir loin de ses parents à quatorze ans demande une discipline supplémentaire. Sportivement, cela m’a beaucoup apporté au niveau physique ainsi qu’à mieux connaitre mon corps: ce que je dois faire après les entrainements pour récupérer, prendre soin de mon corps, connaitre les différentes blessures et comment les éviter ou même les soigner. J’estime que c’est primordial pour un joueur de basket de connaitre ces choses. » Et d’ajouter: « Humainement, le vivre ensemble était super. Vivre pendant toute une année avec des jeunes qui viennent de partout, cela crée des liens. »
Cette année, Noé défend toujours les couleurs du Spirou. « Cela se passe très bien pour moi à Charleroi » sourit celui qui tourne à 5,3 points en seize minutes par match et qui retrouve par certains côtés une ambiance très similaire à celle du CFWB. « Nous avons une équipe très jeune mais ce qui me rappelle encore davantage le Centre, c’est le nombre de joueurs passés par là et qui évoluent désormais au Spirou, tout comme notre préparateur physique Gauthier Nicaise qui était auparavant au CFWB. »
Malgré une période complexe, l’ailier carolo poursuit son petit bonhomme de chemin et vit son rêve. « La vie de basketteur pro me permet de faire ce que j’aime et ce dont je rêve depuis tout petit. Et encore plus durant cette crise sanitaire, je mesure ma chance de pouvoir pratiquer mon métier alors que d’autres ne peuvent pas et de jouer au basket alors que ceux qui ne jouent pas en « pro » en sont privés » conclut Noé.
N.B.. : cet article fait partie d’une série d’articles en partenariat avec l’AWBB dont les précédents peuvent être lus ici, ici, ici, ici ou encore ici.