Combo-guard de grande taille ayant connu ses meilleures années à Alost et passé par Liège, Naïm El Khounchar a décidé de raccrocher ses sneakers. Entretien.
Naïm, pourquoi avoir décidé d’annoncer ta retraite ?
Cela fait finalement plus de deux ans que je ne joue plus. La situation est devenue plus difficile dans le basket belge, l’évolution du basket tend vers une forme de semi-professionnalisme. Quand j’ai commencé, c’était plus facile financièrement. Désormais, beaucoup de jeunes belges reçoivent leur chance en D1 mais bénéficient d’un salaire pas forcément hyper attractif. Je les comprends tout à fait, quand on est jeune, on veut surtout avoir des opportunités et jouer. Mais avec l’âge, les responsabilités arrivent et les salaires ne sont plus toujours en adéquation avec le statut de basketteur professionnel. Personnellement, je me suis lancé dans un autre projet professionnel, une salle de fête à Kortessem, et j’avais besoin de davantage de temps pour m’y consacrer.
Te verra-t-on toutefois, à l’instar de Thomas Creppy qui a aussi décidé de stopper sa carrière mais qui défendra les couleurs du Brussels en TDM1 la saison prochaine, évoluer dans une division inférieure ?
Non, pas dans l’immédiat. Je me concentre sur mon projet professionnel et vu la nature de celui-ci, je ne pense pas avoir le temps de jouer dans une division inférieure. Peut-être dans quelques années mais ce n’est pas à l’ordre du jour.
Quels sont les meilleurs souvenirs que tu garderas de ta carrière ?
Ce sont principalement les sélections en équipe nationale jeunes et les championnats d’Europe disputés. C’était une fierté de représenter la Belgique. Je garde aussi d’excellents souvenirs des matchs disputés au Forum d’Alost. A cette époque, il y régnait vraiment une ambiance incroyable grâce à un super public. Cela me provoquait beaucoup d’émotions et de plaisir.
Quels furent les coachs qui t’ont marqué ?
Il y en a deux, Brad Dean et Yves Defraigne. Brad Dean m’a vraiment lancé en D1 à Alost. Il m’a donné beaucoup de confiance et était passionné et très pointu tactiquement. Yves Defraigne aussi était un passionné et très fort tactiquement. Il nous expliquait comment bien lire le jeu, l’idée qu’il y avait derrière chaque action. Cela m’a offert une meilleure compréhension du jeu.
Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à Liège ?
Je sortais d’une année difficile à Willebroek et j’ai vraiment vécu une belle saison avec Liège. Je suis très content d’y avoir joué. Certes, ce n’était pas forcément évident au niveau sportif mais le club était très chaleureux et je m’y sentais comme à la maison, à l’instar de ce que j’avais connu à Alost.
Continues-tu de suivre l’EuroMillions Basketball League ?
Bien sûr, cela fait toujours plaisir de voir jouer des ex-coéquipiers ou d’anciens adversaires. Cette saison est d’ailleurs un peu bizarre au niveau des résultats. A part Ostende, Mons et Anvers qui semblent au-dessus du lot, tout le monde semble être en mesure de battre tout le monde.
Qui vois-tu remporter le titre cette saison ?
Ostende est fort, bien sûr, mais je crois que Mons pourrait bien créer la surprise grâce à sa stabilité depuis quelques saisons.
Un dernier petit mot pour la route ?
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé dans mon parcours basket, les coachs qui ont cru en moi, mes anciens coéquipiers, les bénévoles et les supporters.
Crédit photo: Philippe Collin