« Un grand « appétit » de travail »

Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Panos Rigas, le nouveau mentor de la P2 de Tilff. Entretien avec un passionné au parcours surprenant.

Panos, peux-tu nous retracer ton parcours basket ?

J’ai commencé en 1987 et jusqu’à l’année dernière, j’ai joué dans neuf équipes différentes au cours de ma carrière. J’ai remporté quatre championnats en tant que joueur et un en tant qu’entraineur. Je suis resté dans un club provincial pendant six saisons et, avant de quitter la Grèce, j’ai travaillé comme assistant en Division C où j’étais en charge des statistiques et du scouting. J’ai terminé l’école de la Fédération des Entraineurs Grecs en 2019 et je suis venu en Belgique avec ma famille. La première année que j’ai passée sur le territoire belge, j’étais assistant-coach de la P1 d’Andrimont et en charge des U12, la seconde saison j’étais coach principal de l’équipe première et des U14 et cette année, je coache la P2 Dames d’Henri-Chapelle.

Quelle est ta philosophie basket ?

Le jeu commence pour toutes les équipes par de la défense. J’aime le basket rapide, la bonne lecture des situations et profiter des « missmatchs ». Grâce à des amis Américains, j’aime la culture universitaire, le Collège Basketball et la March Madness. Pour réussir, il est indispensable d’avoir de l’honnêteté, des rôles clairs, de la confiance, un esprit d’équipe et un vestiaire solide.

Pourquoi avoir renoncé à coacher la P1 d’Andrimont ?

J’avais repris l’équipe pour les derniers matchs avant le premier arrêt à cause du virus. Cette année, malgré le jeune âge des joueurs, nous avons connu beaucoup de problèmes dans le fonctionnement et la bonne tenue des entrainements. Sept joueurs étaient déjà partis, des transferts furent effectués mais, à la dernière minute, nous avons perdu deux joueurs importants en raison d’obligations familiales et professionnelles. Ma décision fut prise en concertation avec le comité, avec maturité avec la famille Liégeois pour qui j’ai un grand respect, car le plan d’avenir semblait quelque peu incertain.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de reprendre la P2 de Tilff pour la prochaine saison ?

J’entends généralement de bons échos sur le basket dans la région. Quentin Pincemail m’a convaincu, il est exceptionnel dans son domaine. Je me considère vraiment chanceux car je crois avoir trouvé un homme avec la même philosophie et le même « appétit » pour le travail. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons parlé pendant des heures et si ma famille n’était pas arrivée, nous en serions encore à discuter (rires) !

Quels seront vos objectifs ?

C’est une question à poser au Directeur Technique (rires) ! Sur le papier, nous possédons une bonne équipe mais il faudra le prouver sur le terrain. Le but est d’avoir un esprit d’équipe, de profiter des matchs et des entrainements et de s’améliorer tout en jouant un basket attractif.

Toi qui connais bien le basket grec, quelles similitudes et différences notes-tu entre celui-là et le basket belge et liégeois ?

Au niveau professionnel, le basket-ball grec est au-dessus en raison des succès et des accomplissements constants des clubs et de l’équipe nationale. Cela ne veut pas pour autant dire que le niveau est faible en Belgique. Les similitudes actuelles dans le basket moderne sont nombreuses en Europe. Je remarque que le basket féminin belge a une croissance et un succès énormes ces dernières années. Au niveau local, les similitudes existent auss entre les deux pays: des équipes renforcées par d’anciens professionnels ou d’excellents joueurs, des jeunes que j’admire sincèrement pour leurs compétences tactiques similaires. Ce que je ne vois pas, par contre, dans les ligues locales, ce sont la lecture des phases et des matchs manqués. Au niveau de la formation en Belgique, un bon travail est fourni en général même s’il y a encore beaucoup de place pour améliorer la production des joueurs, comme cela a fonctionné dans mon pays ces dernières années.