Ce dimanche, Olivier Troisfontaines retrouvera son ancien club de Liège. L’occasion de faire le point avec « Oli 3F » alors qu’Ostende sort d’une de ses rares défaites. Entretien avec le super remplaçant des champions en titre.
Olivier, comment juges-tu votre première moitié de saison ?
Dans l’ensemble, c’est quand même positif avec notamment la qualification pour la finale de la Coupe mais un petit regret demeure pour la Coupe d’Europe. Avec un effectif au complet – ce qui ne fut pas le cas à cause du Covid et des blessures -, nous aurions peut-être pu grapiller une ou deux places supplémentaires et passer au tour suivant. C’est dommage de n’avoir pu disposer de notre effectif au complet pour ces matchs européens.
Entre les fenêtres internationales et les différentes conséquences du Covid, n’est-ce pas trop difficile de conserver un certain rythme ?
C’est très, très difficile de garder le rythme car nous enchainons beaucoup de matchs en peu de temps et puis ensuite nous avons des périodes sans match. Il y a des périodes vraiment chargées qui arrivent alors qu’en début de saison nous avons connu des mois avec seulement deux matchs. C’est assez spécial et compliqué.
Selon toi, quels sont vos principaux atouts pour conquérir cette « Decima » historique ?
Nous pouvons nous appuyer sur un bon mix entre joueurs d’expérience et jeune et talentueux joueurs. Nous avons vraiment un mix parfait des deux, avec cinq ou six joueurs d’une trentaine d’années avec de l’expérience et autant de jeunes avec plus de fougue. C’est vraiment la profondeur de notre banc qui va faire la différence. Chaque année, cela se prouve. Je l’avais vécu de l’autre côté, lorsque j’évoluais à Alost et que nous affrontions Ostende en Playoffs. Nous tournions à sept ou huit et les Ostendais, avec un banc plus fourni, ressentaient moins la fatigue. C’est un facteur d’autant plus important que nous allons enchainer de nombreuses rencontres dans les deux prochains mois et que cela pourra nous aider à arriver plus « frais » en Playoffs.
En parlant des futurs Playoffs, qui vois-tu comme concurrents sérieux pour la conquête titre ?
Il y aura toujours Anvers qui sera notre concurrent. Même si nous avons battu quatre fois les Anversois en janvier, ils ont opéré quelques changements qui me semblent intéressants. Il faudra voir comment ils pourront intégrer leurs nouveaux joueurs. Il y a aussi Alost et Mons qui sont de vrais outsiders.
Quels joueurs t’ont impressionné depuis le début de saison ?
Il y en a deux. D’abord Mihailovic par ses performances. Il a quand même mis deux fois quarante points, c’est quand même rare en D1 Belge. Je pense qu’il n’y a que Chris Copeland (ndlr: parti ensuite en NBA) qui avait réussi cela dans un passé proche. Le second, c’est Ioann Iarochevitch. On voit vraiment qu’il a repris confiance en son jeu après des années difficiles à Charleroi et Malines et joue à 100% de son potentiel. C’est vraiment un atout pour Liège, il est impressionnant dans sa manière de jouer et de développer son jeu.
Qu’est-ce qui te surprend le plus depuis l’entame du championnat ?
Les salles vides. C’est vraiment un sentiment bizarre. Il manque vraiment ce public durant les matchs, nous ne ressentons pas la même atmosphère qu’avant, c’est vraiment vide autour de nous et c’est assez étrange. Nous n’avons pas le choix de faire autrement mais nous espérons pouvoir bientôt retrouver les supporters car le basket, ce n’est pas du tout la même chose sans les supporters.
Ce dimanche, vous recevez Liège. Cela demeure un match particulier pour toi ?
Cela reste toujours un match particulier car Liège est mon club formateur, celui avec qui j’ai disputé mes premières minutes en D1. En plus, la saison dernière, lorsque j’étais sans club, j’allais m’entrainer avec Liège et je connais les trois-quarts de l’équipe. Cela reste donc spécial de jouer contre Liège même si le club est dans une situation un peu difficile. Mais cela fait toujours plaisir d’avoir une équipe à Liège en première division.
Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à Liège ?
Ce sont toutes mes années avec la deuxième équipe durant lesquelles nous jouions chaque année le titre pour monter de division. A mes débuts, nous étions en R1 puis nous avons gravi tous les échelons avec différents coachs – Serge Polet, Yvan Fassotte – jusqu’à arriver en D2. Et puis moi je suis passé en D1, j’ai reçu mes premières minutes, marqué mes premiers points. J’y ai aussi eu mes amis d’enfance, qui sont toujours mes amis. Je conserve de très bons souvenirs de mes années à Liège.
Crédit photo: Champions League