En ces temps moroses, il y a tout de même de belles histoires qui méritent d’être racontées.
En deux grosses années, Quentin Thielen, véritable pépite de Visé puis de Sprimont, avait subi de lourdes blessures au genou. A chaque fois, l’explosif meneur avait bossé comme un fou pour revenir à son meilleur niveau, ne ménageant pas ses efforts. Malheureusement, malgré la volonté de redémarrer crescendo avec les Carriers, les douleurs étaient toujours présentes dans l’articulation du jeune distri, par ailleurs étudiant en Education Physique.
« J’ai recommencé au mois d’août et tous les jours j’avais des douleurs au genou. Cela commençait à se sentir dans mon moral en dehors du basket. Et j’ai toujours affirmé que le basket était là pour me rendre heureux et m’apporter du positif dans ma vie. Or, ce n’était plus le cas » nous avait-il confié, la mort dans l’âme, en octobre dernier. « J’avais aussi peur d’une nouvelle rechute et du risque de perdre un an de plus dans ma scolarité à cause d’une blessure. Comme qu’il ne me reste que mes pratiques à l’école, le choix de la raison était facile à prendre. Même si ce sport va me manquer terriblement, prendre du recul par rapport à celui-ci va me faire du bien. »
La seconde vague du Covid est passée par là, tous les basketteurs se sont retrouvés à l’arrêt et Quentin a pu se concentrer sur son physique. Surtout, il a reçu l’aide de son kiné et de Zlatan Hadzismaljovic. « J’avais vu un article de Liège & Basketball dans lequel Quentin annonçait qu’il arrêtait« explique le kiné de la JL Bourg. « Personnellement, cela me touche d’apprendre qu’un joueur aussi jeune doit arrêter le basket à cause d’une blessure. Je connaissais un peu Quentin, nous avions déjà échangé quand il s’était fait opérer la première fois et je m’étais permis de lui donner des conseils. Quand j’ai appris qu’il arrêtait son sport favori, j’ai un peu discuté avec lui pour voir ce qu’il avait fait niveau kiné et ce qu’il n’avait pas fait. Je me suis fait une idée de ce qui pouvait provoquer ses douleurs et c’était pour moi assez « simple » de travailler là-dessus. Donc je l’ai vu une heure quand j’étais de retour à Liège. »
Et la magie – et l’huile de coude, la sueur et les larmes – d’opérer. « Franchement, c’était fun pour moi de m’occuper de lui. Je l’ai vu un soir après mes cours d’ostéo. Et c’est le genre de challenge que j’adore » s’enthousiasme Zlatan qui s’était occupé de la rééducation de Théo Rey qui souffrait de la même blessure au départ. « Mais il en a ch** pendant une heure (rires). Et j’étais content de voir son corps réagir comme je pensais qu’il allait réagir. »
Avec un résultat plus que probant. « Je n’ai plus aucune douleur » sourit Quentin qui souhaite désormais reprendre le basket et a décidé de s’engager avec Ans. « Zlatan a réussi à débloquer le problème – mon tendon du ‘fascia lata’ qui était sous tension constante – qui me faisait continuellement mal quand je jouais. »
L’avenir s’annonce désormais radieux pour celui qui brillait en R2 avec les résidents de la Cité de l’Oie et qui découvrira la R1 avec Ans. « Quentin a maintenant les cartes en main » conclut Zlatan.