Son intronisation à la tête de la P1 de Waremme, sa volonté de continuer à jouer avec la R1 des Wawas, sa philosophie de coach, les ambitions et objectifs de l’ABC et l’impact des blessures sur son quotidien et son jeu: autant de sujets abordés par Maxime Gaudoux pour Liège & Basketball. Entretien.
Max, est-ce que prendre les rênes de la P1 de Waremme est une évolution logique dans ton parcours d’entraineur ?
C’est une évolution logique mais pas préméditée. Lorsque j’ai décidé d’arrêter ma carrière de basketteur professionnel, j’avais envie de partir sur le coaching. C’est pourquoi j’ai d’abord pris des jeunes puis la P3 de l’ABC comme première expérience avec des seniors. J’aspirais à une évolution mais pas forcément cette année, d’autant plus avec les circonstances actuelles.
Quelles seront tes ambitions avec l’équipe B de Waremme ?
J’ai l’habitude de dire que l’appétit vient en mangeant. A priori, il n’y a pas un objectif chiffré sur la table, d’autant plus qu’il existe de nombreux facteurs – Covid, blessures éventuelles, etc. – qu’on ne peut pas contrôler et des incertitudes quant au groupe – qui veut continuer, quels atouts pouvons-nous apporter à l’équipe en fonction de qui poursuit. Mais nous jouerons toujours pour gagner et terminer le plus haut possible, quoi qu’il arrive.
Quelle est ta philosophie comme entraineur ?
Ce que j’ai toujours envie d’amener dans mes groupes, c’est l’amusement par la victoire. Je crois qu’on ne peut s’amuser qu’en gagnant des matchs. Et on peut gagner des matchs si on s’amuse. C’est un cercle vertueux. J’essaie aussi d’amener mes joueurs à leur plein potentiel. J’ai connu, au cours de mes années comme joueur, plusieurs coachs et plusieurs approches. Mais, en tant que joueur, j’ai toujours eu l’envie un peu idéaliste d’avoir des entraineurs hyper pédagogues, qui peuvent tenir un discours franc à leurs joueurs ce qu’ils peuvent amener ou non, ce dans quoi ils peuvent s’améliorer. Cela afin que les joueurs s’épanouissent au mieux et au maximum de leurs capacités.
Tu évolueras aussi avec la R1.
Oui, j’ai encore envie de jouer et je n’avais pas envie d’arrêter après une saison anulée à cause du Covid. Ma présence en R1 permettra aussi de créer des liens avec la P1 et de conserver cet esprit club – qui se retrouvait aussi dans la P3 que j’entrainais – car l’envie de Waremme est de conserver cette corrélation entre les différentes équipes seniors. Finalement, je n’ai que trente ans même si mon physique montre ses limites. Je crois qu’en R1, je peux sans doute amener mes qualités de leadership à défaut des mes capacités physiques.
Justement, as-tu pu récupérer totalement après tes opérations aux hanches ?
Non, je ne récupérerai jamais l’intégralité de mes moyens physiques, il y a eu trop de dommages collatéraux. Dans la vie de tous les jours et pour la course à pied, cela ne m’impacte pas mais, par exemple, les déplacements latéraux – qui sont nombreux en basket – sont plus difficiles. Ceci dit, je récupère assez vite après des efforts douloureux, ce qui n’était plus le cas lorsque j’évoluais en D1 où la charge de travail était beaucoup plus conséquente. Quoi qu’il advienne, je suis déjà prévenu que d’ici dix ans, je devrai avoir des prothèses de hanches. Parfois, je me réjouis presque de déjà les avoir car j’ai entendu plusieurs témoignages de personnes qui vivent mieux avec. En tant que joueur, mes limitations physiques ne sont pas toujours simples à gérer car je suis un compétiteur mais avec l’âge et l’expérience, je parviens à limiter les dégâts.
Pas mal d’incertitudes – et c’est logique car nous ne sommes que début février – planent concernant l’effectif de la R1 de Waremme. Quelles seront vos ambitions ?
Je pense que nous n’aurons pas un objectif précis à court terme mais je ferai tout pour gagner et donner le meilleur. Avec cette saison compromise par le Covid et les incertitudes liées à cette crise sanitaire, les contours restent encore flous mais, globalement, le club a entrepris une marche en avant.
Crédit photo: Philippe Collin