Comment bâtir une équipe capable de remporter des titres ?
Dans le paysage du basket liégeois, chaque saison, des clubs forment des équipes compétitives avec l’ambition de remporter le titre ou, a minima, de décrocher la montée dans la division supérieure.
Parfois, cela échoue comme pour Aubel, sauté sur la ligne par Ans pour l’accession en R1 en 2020 (même si l’arrêt de la saison pour cause de Covid rend cet exemple quelque peu caduque), et parfois cela fonctionne, comme pour Stavelot qui a décroché deux titres successifs en P4 et P3 (en y ajoutant une Coupe de la Province glanée dans un Hall du Paire en ébullition) ou pour SFX-Saint Michel sous la houlette de Christophe Grégoire.
Bien entendu, différents ingrédients sont nécessaires afin de réussir une saison et de remporter des trophées. Il faut des joueurs compétitifs et complémentaires, une cohésion d’équipe, un bon coach et, le plus souvent, un club stable (le CSP Limoges 2000 est l’exception qui confirme la règle).
Au haut niveau aussi, il existe des bases indispensables pour bâtir une équipe championne. Dans un long entretien pour le site de la Basketball Champions League, les General Manager de l’AEK Athènes, Burgos et Ténerife – trois clubs ayant remporté la compétition depuis sa création en 2017 – livrent leur méthodes pour briguer des trophées.
« L’embauche de l’entraîneur devrait être la première pierre du projet. C’est aussi la plus difficile à trouver. Avec les joueurs, le marché peut vous donner plus d’opportunités. La première chose à faire est de voir avec l’entraîneur ce dont nous avons besoin, quels joueurs nous avons, quelles options nous pouvons atteindre. À partir de là, nous établissons des priorités« explique le GM de Ténérife, club où a évolué avec succès Pierre-Antoine Gillet.
« Vous recrutez un coach en pensant à celui avec qui vous pourrez faire preuve d’empathie et travailler au quotidien. L’entraîneur est le capitaine du bateau, vous devez ensuite chercher les membres de l’équipage qui feront le travail de la bonne manière. Il faut chercher certains joueurs que l’entraîneur veut, mais on ne peut pas tout baser sur ce que l’entraîneur veut. Si pour une raison ou une autre, il quitte l’équipe, alors un autre entraîneur exigera des joueurs différents. Il faut garder à l’esprit son opinion mais il faut d’abord s’occuper de la position du club, ce qui est le plus important après tout » embraie Alberto Martinez, le GM de San Pablo Burgos.
Pour Georges Hinas de l’AEK Athènes, il convient aussi d’être très attentif. « Il est essentiel d’avoir une connaissance parfaite du marché tous les jours parce que le marché change constamment. Quels sont les joueurs disponibles ? Qui va où ? Quelle équipe a besoin d’un certain joueur ? Quels joueurs sont sur le marché dans la position dont vous avez besoin ? Vous devez vraiment tout savoir sur la façon dont le marché évolue » assure le GM grec.
Les trois sommités s’accordent aussi pour reconnaitre que l’humain, le relationnel et les valeurs du groupe sont toutefois au centre du succès. Une assertion que ne peut contester Tilff qui a gravi avec brio les échelons jusqu’à la R1 en s’appuyant sur un groupe homogène, soudé et impliqué; déjouant ainsi tous les pronostics grâce à son collectif.