La vie des sportifs à l’ère des réseaux sociaux.
Dans les années 80 et 90, Michael Jordan faisait la Une de tous les magazines, la moindre de ses apparitions publiques était relayée par la presse nationale et suscitait des mouvements de foule assez conséquent. Omniprésent médiatiquement, traqué (et parfois matraqué) par les paparazzis, Michael Jordan en a parfois souffert. Certaines insinuations de de la presse papier ou des médias audiovisuels ainsi que des critiques – souvent injustes, parfois blessante – ont pu agacer, perturber ou nuire à la sérénité mentale de « His Hairness ». Toutefois, le G.O.A.T. (oui, nous prenons position) avait tout de même la chance d’exercer son job alors que les réseaux sociaux n’existaient pas encore. Et ceux-ci ont considérablement changé la donne pour les sportifs professionnels.
Si les Facebook, twitter, instagram et autres plateformes numériques sont utilisées par les joueurs professionnels pour se « vendre » et se mettre en valeur afin, notamment, de se rapprocher de leur communauté ou de négocier de juteux deals commerciaux, ils se retrouvent également à la merci de la moindre critique, épiés constamment, et le moindre faux-pas peut devenir viral en quelques minutes. Une paradoxe que Jordan n’élude pas dans un entretien fleuve avec Cigar Aficionado. « Ce qui est différent aujourd’hui par rapport à l’époque à laquelle je jouais, ce sont les réseaux sociaux. Twitter et toutes ces choses-là. Les réseaux ont envahi la personnalité et le temps de chaque individu. Des gens en sont arrivés à exploiter ça pour en tirer un gain financier. C’est ce qu’a dû gérer quelqu’un comme Tiger Woods, je ne sais pas si j’aurais pu survivre dans cette ère de Twitter, où tu n’as pas l’intimité que tu souhaites et où tout ce qui te semble très innocent peut toujours être mal interprété » explique Michael Jordan dont les références au golf, sa seconde passion, sont nombreuses dans cette interview. « Je veux que ma vie reste mienne. Je n’ai pas besoin d’admiration supplémentaire. »
La légende des Bulls est loin d’être un fan des réseaux sociaux. « Mon père est tellement anti-réseaux sociaux, mais vraiment anti-réseaux sociaux. Je ne l’imagine pas une seule seconde sur Twitter, Instagram ou quelque chose du genre » confirmait sa fille Jasmine.
A l’inverse, par exemple, Alexandre Bousmanne est connu pour sa ribambelle de hashtags après les matchs d’Aubel (et de SFX auparavant). « Ca, c’est notre signature et, manifestement, cela amuse la Province. Nous avons lancé une mode (rires). Le secret, c’est de les faire en équipe. Et après avoir bu un verre, c’est souvent plus marrant » nous confiait-il en 2018, quand les Collégiens dominaient la première régionale. Une interaction digitale qui manque à l’heure où le basket est paralysé.