La situation sanitaire justifie amplement un arrêt momentané des compétitions et cela s’avère être une terrible déception pour de nombreux joueurs. Pour un tas de coachs aussi, ces derniers mois furent particulièrement éprouvants alors que le futur n’incite pas forcément à l’optimisme.
Comme tout les acteurs du basket, Nicolas Gerads oscille entre déception et compréhension. « Bien évidemment, je suis déçu que la saison soit arrêtée. Cela casse vraiment le rythme de tout monde mais la situation sanitaire nous y oblige, même si de nombreux internautes sur les réseaux sociaux semblent savoir quoi faire » ironise le coach des Wawas. « Plusieurs joueurs de mon équipe furent en quarantaine même s’ils n’ont pas contracté le virus au basket mais bien au boulot ou dans la sphère familiale. A Waremme, nous avons toujours respecté les protocoles demandé par les autorités et cela semblait fonctionner dans nos installations. »
Au départ, Nicolas Gerads faisait contre mauvaise fortune bon coeur avec des entrainements sans contact. « Les entrainements individuels ne sont pas mauvais même si, en seniors, ils préfèrent tous jouer du « cinq contre cinq ». Mais cela ne fait pas de tort à certains de revoir les bases » glisse malicieusement celui qui dirige aussi la P1 de Bilzen. « Ceci dit, après quelques semaines, les coachs auraient sans doute fait le tour avec des entrainements sans contact. »
« La situation n’avait rien de simple pour les coachs »
Pour les joueurs, ne plus pouvoir s’adonner à leur passion est évidemment un crève-cœur, même si la situation l’exige – pas d’ambiguïté à ce sujet. Mais pour les coachs, la tâche s’annonce difficile depuis le début de la préparation. « Comme l’a déjà fait remarquer la star du coaching Quentin Pincemail dans Liège & Basketball, la situation n’avait rien de simple pour les coachs » confirme Nico. « Nous ne savions pas préparer correctement les matchs car nous ignorions quels joueurs nous pourrions aligner, si les rencontres auraient bien lieu, comment allait se présenter l’adversaire. Cela planait constamment au-dessus de nos têtes et ce n’était pas agréable. Désormais, de nouvelles interrogations se profilent pour une éventuelle reprise. Il faut qu’une position claire soit adoptée rapidement afin d’apaiser les esprits. Il n’y a pas de solution idéale, il y aura toujours des gens qui critiqueront les décisions prises mais il faut faire avec: c’est la loi des réseaux sociaux. »
Deux options sont sur la table: un demi-championnat à partir de janvier ou une saison blanche. « Selon moi, c’est le second scénario qui devrait être privilégié. Jouons ce que nous pouvons jouer quand nous pourrons retrouver les terrains en laissant peut-être des jeunes sauter des divisions inférieures afin de compléter des groupes décimés par le virus » assure l’entraineur des Wawas. « Nous pourrions peut-être ainsi donner leur chance à des jeunes d’évoluer sans pression et peut-être verrions nous ainsi des gars exploser. »