C’est depuis Madrid que Samuel Bisschop se confie à Liège & Basketball. Entretien.
Sam, t’attendais-tu à ce que le championnat soit mis sur pause ?
Honnêtement oui, je m’y attendais un peu. Quand on voit les mesures qui avaient été prises par le gouvernement au préalable et que les chiffres remontent, la logique voulait que nous ne continuions pas à nous coller et à nous transpirer dessus sur un terrain.
Quels sentiments prédominent pour toi ?
C’est très décevant pour tous les amateurs de sport(s), moi y compris même si je suis encore à l’étranger pour un semestre. Je me sens donc un peu moins frustré vis-à-vis de la situation. Je me dis que plus tard la saison est reportée, plus de matchs je jouerai. Ceci dit, j’ai carrément pas de chance car lorsque je suis revenu de mon Erasmus à Chypre, je pensais pouvoir jouer la deuxième partie de saison passée mais elle fut aussi arrêté à cause du Covid (rires). Nous sommes dans une période difficile pour tout le monde et pour les sportifs aussi. Chacun veut jouer et a besoin d’exercer sa passion. C’est normal que les basketteurs deviennent fous de ne plus pouvoir jouer.
Tu es étudiant en gestion des ressources humaines à la HEPL et actuellement à Madrid. Comment est la situation dans la capitale espagnole ?
Je suis à Madrid jusque fin janvier et ici aussi la situation est très préoccupante. Depuis deux ou trois semaines, le nombre de cas positifs est remonté assez haut, certains jours il y a plus de 15 000 cas positifs pour toute l’Espagne. Il n’y a pas de quarantaine comme en mars et avril mais les bars, par exemple, ferment à vingt-trois heures.
N’est-ce pas frustrant d’être en Erasmus dans une ville aussi pleine d’énergie que Madrid alors que le Covid et ses conséquences engendrent de nombreuses complications et restrictions ?
Je m’amuse tout de même énormément (rires). La ville est super, reste très vivante et il y a beaucoup d’endroits à visiter. Et puis, je vois beaucoup d’amis ici mais plutôt chez eux.
Parviens-tu à entretenir ta condition physique ?
Oui, je continue le sport et le basket. Il y a énormément de terrains extérieurs à Madrid donc « no problemo ». Je pensais toutefois pouvoir jouer avec l’équipe universitaire mais la situation est pareille ici, personne ne joue. J’espère arriver en forme en Belgique pour pouvoir aider mon équipe d’Hannut et je reste convaincu que la saison reprendra. Par contre, je ne sais pas trop quels seront les enjeux. Une saison blanche serait dommage mais la situation est exceptionnelle, il faut donc s’attendre à tout.
Selon toi, quelle serait la meilleure solution pour la suite de la saison ?
Une solution idéale est difficilement envisageable tant que le test est cher et prend du temps. On ne peut pas faire passer un simple test avant les matchs et laisser jouer les joueurs négatifs… Mais si c’était possible, ce serait évidemment beaucoup plus facile !