Réussir en Europe est-il plus difficile qu’en NBA ? Analyse.
Cette question peut prêter à sourire tant la NBA est indéniablement la meilleure ligue du monde et celle qui abrite la majorité des plus grands athlètes de la planète. Néanmoins, les baskets NBA et européen sont parfois différents dans leurs approches, leur application et concernant certaines subtilités sur le parquet et en-dehors. Plusieurs excellents joueurs venus d’Europe – Antoine Rigaudeau en est un parfait exemple – n’ont pas réussi à performer outre-Atlantique alors que certains US n’ayant pas réussi à percer aux States sont devenus des légendes sur le Vieux Continent.
Après quelques saisons en NBA, Tony Wroten franchissait l’océan pour rejoindre l’Europe. « Honnêtement c’est fou à quel point cela m’a aidé sur et en dehors des parquets. Parce qu’en dehors, j’avais toujours mes amis avec moi. Ils vivaient avec moi, venaient tout le temps aux matchs. Vous voyez ce que je veux dire ? Et la c’était la première fois que je me retrouvais tout seul dans un autre pays. Avec une culture différente, une nourriture différente. La chose la plus importante qui m’a aidé c’est que j’ai pu être à l’aise avec le fait d’être inconfortable ? Vous voyez ? Sortir de ma zone de confort, ne pas être avec ma famille. Ne pas avoir des amis qui viennent à mes matchs, ne pas manger ce que je mange normalement. Et une fois que j’ai apprivoisé tout ça, je n’ai plus jamais été hors de ma zone de confort » explique-t-il. « Et sur le terrain c’est devenu plus facile. Comme Doncic le disait, et je le confirme, Jouer en Europe c’est plus difficile qu’en NBA. Quand je dis ça, évidemment les joueurs NBA sont les meilleurs des meilleurs, personne n’est meilleur que les joueurs NBA, mais en ce qui concerne la défense, il n’y a pas les 3 secondes dans la raquette, donc vous pouvez poster et rester dans la raquette, vous pouvez mettre en place des zones différentes, c’est plus une défense collective. Les joueurs NBA sont trop bons pour mettre en place des zones. En Europe il y a des règles différentes. Et je sais que quand je reviendrai en NBA, je serai 10 fois meilleur qu’avant parce que j’ai un état d’esprit différent et que je suis tout simplement un joueur 10 fois meilleur. Je suis à l’aise avec le fait d’être dans des situations inconfortables. Donc peu importe la situation dans laquelle vous me mettez, je vais m’adapter comme il faut.«
Avec un jeu plus structuré, plus tactique, des règles plus contraignantes, les compétitions européennes nécessitent un temps d’adaptation. Le style de vie – plus d’entrainements, de moments de vie avec l’équipe en Europe – change aussi d’un continent à l’autre alors que les joueurs sont encore davantage pris en charge en NBA où le confort est maximal. Par contre, sur le plan purement athlétique, il n’y a pas photo: en NBA, cela va plus vite, plus haut, plus fort.