Tout au long de sa carrière, John Collard a croisé du beau monde. Entretien.
John, quel fut l’adversaire le plus coriace que tu as affronté depuis le début de ta carrière ?
Il m’est difficile de choisir entre Sacha Massot, Guy Muya et Axel Hervelle. Même si c’était au tout début de leurs carrières en seniors, ils étaient déjà trop forts pour le niveau auquel je les ai affrontés et ont fini internationaux tous les trois.
De tous tes coéquipiers, lequel était le plus fort ?
Alain Caliber, un joueur intelligent et inarrêtable quand il était à fond dans son match. En même temps, un joueur de son calibre, il y a quinze ans, était largement au-dessus de tout le monde en P1 et en P2 lorsque nous avons joué ensemble à Welkenraedt. En finale de la Coupe de la Province, il avait survolé la rencontre et nous avait permis de l’emporter contre le CP Awans qui montait à l’époque en nationale. Avec lui, nous sommes allés chercher deux titres consécutifs : P2 puis P1 où nous avions dû disputer les Playoffs – desquels les jeunes de Liège nous ont sortis – car le premier ne montait pas d’office. Et petit clin d’œil pour certains anciens d’Inforbasket: nous étions beaucoup plus forts avec lui que sans lui.
Lequel de tes coéquipiers était le plus drôle ?
Patrick Mornard. Lui aussi fut mon coéquipier à Welkenraedt et était aussi fort que marrant. J’ai partagé tellement de fabuleux moments avec lui qu’il m’est impossible de les énumérer. Ce n’était pas le dernier pour faire la fête, raconter une blague ou lâcher une couillonnade aussi bien à l’entrainement qu’en match.
Qui demeure ton coach favori ?
Cyril Van Geert, sans hésitation. Un immense monsieur du basket qui m’a appris les bases lorsque j’ai commencé à jouer à Dolhain et qui fut ensuite mon coach en cadets FIBA à SFX puis en seniors à Eupen pendant quelques semaines avant que des soucis de santé ne l’empêchent de continuer. Je crois ne pas me tromper en avançant que de nombreux basketteurs ferait le même choix que moi.
Quelle est ta salle préférée ?
La salle du Jupille aux Argilières est celle que j’affectionne le plus. Les anneaux sont des entonnoirs et il faut avoir un coach intelligent pour y jouer en imposant son jeu plutôt que de le subir car le terrain y est très petit. Je m’y suis habitué en y jouant avec les « papys » de Ferrer.
Et ton déplacement le plus redouté ?
J’appréhende toujours d’aller à Bellaire. Les Blue Rabbits ont toujours eu la réputation d’avoir un jeu agressif et il fallait être costaud mentalement pour aller jouer là-bas. La première fois que j’y ai décroché une victoire, c’était encore avec Welkenraedt en P1 et Thierry Carton au coaching. Un match de fou contre une équipe extraordinaire composée de joueurs comme Mike Bodson, Nicolas Henri, JR Bonhomme, Eric Herben, Jonathan Laloux… et J-C Legrand comme coach. Ce fut vraiment un match comme nous voulons tous en jouer…
Quel est ton souhait pour le basket liégeois ?
Comme je suis vraiment en fin de carrière, je souhaite que les clubs formateurs continuent leur boulot. J’ai eu la chance de jouer contre des jeunes qui sont déjà à un très bon niveau – je pense notamment à un garçon comme Clément Matisse – et qui sont bien encadrés. Si cela peut continuer en ce sens, ce serait parfait.