Louis Titeca revient sur sa dernière année à Liège Basket et sur son expérience avec le basket professionnel.
Louis, es-tu satisfait de la saison vécue avec la R1 de Liège?
Sans mentir, je suis déçu de la manière dont s’est déroulée cette saison. Nos résultats ne furent pas aussi bons que ceux que j’attendais. Notre place dans le milieu de classement est celle que nous méritons mais pas celle que nous espérions et que nous aurions dû avoir. Nous avons rivalisé avec toutes les équipes du top mais sans avoir su être tranchants au bon moment ensemble.
Comment juges-tu la première régionale?
Le championnat fut très particulier cette année: écourté, beaucoup de matchs reportés mais, surtout, des équipes – Loyers, Cointe et même nous – avec plusieurs visages. Le niveau fut assez changeant en cours de saison et, indéniablement, les montants furent les plus réguliers. D’un point de vue général, le niveau de la R1 était très correct et même très bon lors de certaines rencontres.
Comment analyses-tu tes prestations?
Je pense avoir réussi un bon début de saison. Jusqu’à l’arrivée de la trêve, j’ai réussi à maintenir un niveau correct en étant relativement constant mais je pense que la saison à venir sera meilleure d’un point de vue personnel.
Quels furent les moments marquants de cette saison?
La saison toute entière fut marquante à Liège Basket, je ne pense pas revivre cela un jour. Je retiendrai aussi les onze points que j’ai mis en Coupe contre Louvain et la victoire contre Limburg, ce furent de bons moments!
Nourris-tu certains regrets?
Oui, quelques uns comme les défaites contre Loyers et Ciney, la situation à Liège en fin de saison et, bien sûr, que la finale inter-unifs ait été annulée. Quel drame (rires)
Qu’as-tu retiré de ton expérience avec la D1? En quoi le basket y est-il différent?
C’est un tout autre basket, il faut s’adapter à d’autres gabarits, jouer plus rapidement et lire beaucoup plus vite le jeu car les erreurs se paient cash et c’est là-dessus que se perdent les matchs. J’ai apprécié jouer en D1, le jeu y est plus fluide. C’était un objectif de pouvoir y jouer une fois et je suis content de l’avoir fait et d’avoir pu montrer ce qu’un jeune toujours à l’unif est capable de faire – même si c’était grâce à des conditions particulières, il ne faut pas se voiler la face. Les leçons que j’en tire est que seul, tu ne gagneras jamais un match à ce niveau là – à moins d’être exceptionnel – et que le monde professionnel n’est pas pour moi.
Pourquoi estimes-tu que le monde du basket pro n’est pas pour toi?
Je n’ai pas assez d’expérience et je me trompe peut-être mais, à mes yeux, le basket pro est un monde compliqué. C’est un monde où on ne rigole que quand tout va bien, il n’y a pas de place pour sourire et mal jouer. C’est ton travail qui est en jeu… En tant qu’étudiant et sportif, ce n’est pas ce que je recherche pour l’instant. Je veux jouer à un bon niveau, compétitif, avec de l’enjeu car sinon le sport n’a plus raison d’être, mais sans avoir le stress de jouer ma carrière.
Crédit photo: Philippe Collin