Tant avec Esneux en TDM2 qu’avec Saint-Louis en R1, Martin Francoeur a cartonné. Double entretien avec le « serial shooteur » en double affiliation.
Martin, comment juges-tu cette saison où tu évoluais en TDM2 avec Esneux et en R1 avec Saint-Louis?
Terminer à la troisième place en D3 avec Esneux était un résultat vraiment inespéré. Dans cette série extrêmement dense où tout le monde pouvait battre tout le monde, nous avions comme objectif de nous maintenir le plus vite possible afin de voir, ensuite, ce que serions en mesure de réaliser. Notre défense nous a permis de faire bien mieux qu’espéré et nous avons d’ailleurs bouclé le championnat avec les meilleures statistiques dans ce secteur. A Saint-Louis, les résultats furent à la hauteur de nos espérances. Nous étions dans les cinq premiers et donc qualifiés pour les Playoffs. Nous avons pourtant vécu une saison un peu contrastée avec un changement de coach, une équipe souvent incomplète et un premier tour joué intégralement à l’extérieur. Cependant, malgré tout cela, nos résultats furent plus que satisfaisants et ceux engrangés depuis le retour dans notre salle – une seule défaite contre Waterloo – nous promettaient une super fin de championnat.
Il y avait pourtant un sacré niveau dans cette première régionale!
Notre série était évidemment fort agréable vu le nombre de Liégeois présents et, de facto, de derbies. Gembloux et le Royal 4 au complet étaient, selon moi, les deux meilleures équipes de R1. Il n’y a jamais eu vraiment de suspens pour savoir qui allait terminer premier du championnat mais celui-ci restait très indécis vu la versatilité de pas mal d’équipes. Même les formations de bas de tableau étaient extrêmement difficiles à jouer. Il y avait finalement très peu d’écarts entre les équipes de Playoffs et celles menacées.
En quoi cette double affiliation t’a-t-elle été profitable cette année? Qu’en as-tu retiré?
La possibilité de m’entrainer et de jouer avec un club de D3 est évidemment un plus. Cela m’a obligé à mettre beaucoup plus d’intensité dans mon jeu.
John Ventat, notre capitaine emblématique au fighting spirit incomparable
Qu’as-tu pensé de tes prestations avec le Collège et avec les Dragons?
Chaque weekend, je constatais le gouffre qui existe entre la R1 et la D3. Je suis satisfait d’avoir pu grappiller de plus en plus de temps de jeu à Esneux. J’espère que cela continuera à évoluer ainsi l’année prochaine. Pour ma première saison complète en R1, je trouve mon bilan satisfaisant. J’ai réussi à étoffer mon jeu qui ne repose désormais plus uniquement sur mon shoot. Je trouve aussi que j’ai fait des progrès en défense. Je regrette l’arrêt de la saison car j’étais vraiment en très bonne forme lors des derniers matchs après avoir connu un petit passage à vide suite à la session de janvier.
Quels furent les moments marquants de ce double championnat?
A Esneux, c’est le match à Tongres au premier tour qui me reste en mémoire. Notre large victoire en déplacement chez un des « gros » de la série nous a donné beaucoup de confiance et nous avons pris conscience que nous pouvions rester en haut du classement et rivaliser avec les meilleures équipes. Avec Saint-Louis, ce sont les victoires à Ciney au premier tour et contre le Royal au deuxième, toutes deux acquises sans l’aide de Clément Matisse, ce qui a donné encore plus de valeur à ces prestations.
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
Le retour dans notre salle du Collège au deuxième tour! Jouer tout le premier tour a l’extérieur a vraiment été pénible et cela nous a fait du bien de regagner nos installations.
Que peux-tu regretter?
Ce n’est pas vraiment un regret mais notre défaite d’un point après prolongation – alors que nous n’étions que sept joueurs – au Royal IV Brussels fut vraiment une grosse frustration. Nous étions menés de vingt points avant de réaliser une énorme deuxième mi-temps et de nous faire voler par les arbitres, d’abord et fin de match… et puis en fin de prolongation. Je regrette par contre le départ de Jason Troisfontaine qui nous a montré tout son potentiel au deuxième tour. Il nous manquera, de même que Jonathan Ventat, notre capitaine emblématique au fighting spirit incomparable.