Julien Schreiber – qui sera toujours à la tête d’Esneux la saison prochaine – revient sur la première campagne des Précieuses en R2. Entretien.
Julien, quel bilan fais-tu de votre première saison en R2?
Pour des montantes, je trouve que finir en tête – grâce à notre match d’avance – avec trois défaites comme Neufchâteau – qui fut déclaré champion – n’est pas dégueulasse (rires). Je n’aurais pas refusé un tel bilan prémonitoire au lendemain de la montée de P1 (rires). Je ne savais pas vraiment où nous mettions les pieds, il y avait de sérieux concurrents en tête du classement. Certains furent moins réguliers que d’autres et c’est ce qui nous a permis, par contre, d’être à cette place à l’arrêt du championnat.
Qu’as-tu pensé de votre série de R2?
Avec Neufchâteau, Tilff, Boninne et des équipes pouvant créer la surprise bien que pêchant parfois par jeunesse – comme Pepinster ou Atlas -, nous avions une série de qualité. Avec deux défaites au premier tour et une seule au deuxième, je pense que nous avons mérité notre place même si la fin de championnat s’annonçait encore disputée pour pas mal d’équipes de tête.
Quel fut ton feeling au coaching?
Je vis toujours des sensations et des expériences nouvelles avec les Précieuses. Je suis un jeune coach avec une équipe confirmée. Mes joueuses m’offrent des résultats et des épopées exceptionnels et me mettent parfois en décalage au niveau de l’état d’esprit. C’est cela qui rend l’aventure humaine magique.
Quels furent les moments forts de cette campagne?
Les matchs contre Tilff et Neufchâteau furent mémorables tous les quatre et de manières assez différentes. Je retiens également une victoire arrachée dans le « money time » à Boninne pour clore le premier tour.
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
Notre sursaut d’orgueil contre Tilff après avoir été balayés là-bas au premier tour devant une salle comble et tous nos amis.
Nourris-tu certains regrets?
Celui de ne pas avoir pu terminer la saison mais aussi les deux matchs perdus face à la très belle équipe de Neuchâteau. Nous avions laissé filer le match aller dans les derniers instants sans trop y croire et nous avions perdu notre sang-froid et notre basket – perturbés que nous étions par un arbitrage plus que moyen et un très bon adversaire – au retour.
Seras-tu encore à la tête des Précieuses la saison prochaine?
Au bout de trois années passées ensemble, il a été question de laisser la place afin de finir sur une bonne note – et même plusieurs. Mes joueuses ont insisté pour que je reste, je suis revenu sur ma décision et nous avons signé trois renforts – Céline David de Tilff, Caroline Grosjean de Flémalle et Sophie Letihon d’Alleur – dans la foulée. Commencer à reconstruire avec de nouvelles filles et confirmer les résultats de cette saison en R2 l’an prochain étaient des challenges séduisants qui m’ont convaincu de prolonger même si je ne cache pas que j’aurais aimé un projet d’une autre envergure pour préparer la transition.
La prochaine saison s’annonce donc excitante.
Oui, vivement la saison prochaine! J’ai aussi une pensée émue pour Eric Antoine, ex-coach des Précieuses et de la P2 d’Esneux jusqu’à l’an passé et qui a été victime du Covid-19 au début de l’épidémie.